La légalité veut que le 2e aux dernières élections de la fédération de karaté soit investi des charges fédérales après l'élimination de la liste Maâroufi suite aux nombreuses irrégularités observées. C'est sans doute une première qui fera date. L'ancien bureau exécutif de la Fédération tunisienne de karaté a été dissous sur décision du ministère de la Jeunesse et des Sports suite au jugement rendu par le Comité national d'arbitrage sportif (Cnas) qui a relevé plusieurs entorses à la loi dans les dossiers de candidature aux élections présentés par la quasi-totalité des membres de la liste de Mounir Maâroufi. La légalité a triomphé, ce qui n'aurait pas été tellement évident sous l'ancien régime. Ce faisant, la tutelle a rappelé à tous que les règlements et les législations n'ont pas été institués pour servir de décor, mais bel et bien pour être appliqués. Un Etat de droit, c'est ce qu'attend le pays depuis la révolution des Libertés et de la Dignité. Y compris dans le sport. Il faut se féliciter pour cette éclatante démonstration du respect de la loi. Maintenant, la famille du karaté attend qu'un nouveau pas rétablisse la régularité qui consiste à reconnaître la victoire de la liste de Hannibal Jegham, arrivée deuxième aux élections pour la fédération de karaté. Le comité des élections mis en place par le Comité national olympique tunisien (Cnot) a bel et bien décompté les voix et annoncé les résultats de l'AG élective de la FTK. C'est donc la liste qui arrive en deuxième lieu qui est déclarée vainqueur suite à la disqualification de la liste Maâroufi arrivée en tête. C'est une règle de droit communément admise, y compris aux élections du 23 octobre 2011 pour l'Assemblée nationale constituante et mise en œuvre par la Haute Commission indépendante des élections, présidée par Kamel Jendoubi. Si les règlements sont clairs, autant ne pas chercher à se compliquer l'existence tout en veillant à ce que la loi triomphe de bout en bout. Nonobstant les appels du pied et la pression des âmes chagrines. Il serait par conséquent incongru de convoquer de nouvelles élections. Une liste se tient prête à assumer les devoirs qu'elle avait sollicités de prendre en se présentant aux élections, celle de Hannibal Jegham qui n'attend plus que la légitimité soit restaurée.