Nous avons mis du temps, de l'encre et de la sueur pour arracher la boxe des griffes de ses «tortionnaires». Or, voilà que certains d'entre eux ont recours au putsch… Les choses sont pourtant claires et nettes : assemblée générale extraordinaire au plus tard avant le 30 septembre (au risque de se faire déclarer hors la loi) et assemblée générale élective dans la foulée, au plus tard le 15 décembre. Or, la plupart de nos défuntes fédérations jouent la montre dans une tentative pitoyable de se maintenir en place, de trouver une faille, de se maintenir sur une chaise chancelante, de bouffer ce qui reste d'un gâteau avarié. Nous savons ce qui s'est passé et ce qui se passe dans notre fédération de football après le départ de son président Ali Hafsi ; vous n'avez aucune idée de toutes les basses manœuvres actuellement en cours dans la plupart de nos fédérations dont les membres parient gros sur le 23 octobre (ils ne savent pas qu'ils seront balayés bien avant) ; vous n'avez, enfin, aucune idée de l'actuelle situation qui prévaut dans des fédérations désertées par leurs membres, paralysées mais toujours objets du désir de tous ceux qui en ont fait des décennies durant un véritable fonds de commerce. En toute impunité Que certains nous excusent, mais il y a de ces sports qui sont plus près de nos cœurs que d'autres. Pour des raisons objectives, du reste. Prenons la boxe. Voilà des sportifs pas comme les autres qui ne roulent pas sur l'or et qui essaient de se frayer un petit chemin dans la vie en donnant et en encaissant des coups. Dans les règles du noble art. Damnés du sport ou tout simplement de la terre, ils n'en finissent pas d'encaisser des K.O. à longueur de journées, de mois et d'années. Par qui ? Par ceux-là mêmes qu'on «intronise» à la tête des fédérations successives de boxe. Pour un Kamel Bouali, un Balbouli (champion du monde avec la nationalité française —et pas par sa faute— et aujourd'hui au plus bas), un Missaoui (médaille de bronze aux JO d'Atlanta) et un Habib Galhia (médaille de bronze aux JO de Tokyo), des dizaines et des centaines de boxeurs abandonnés à leur sort et qui se retrouvent au ban de la société à la fin de leur carrière. Dhaou Chamek parti (il est toujours au Comité olympique!), d'autres membres démissionnaires, voilà qu'on s'est jeté sur ce qui reste de fédération pour se réunir à 7, s'autoproclamer bureau fédéral et même se partager les tâches. Républiques bananières dans un sport qui n'en peut plus, à bout de souffle, K.-O. depuis des années. Autoproclamés sans un état des lieux, sans diagnostic, sans programme, sans élections, sans légalité. Squatter une fédération : voilà aujourd'hui la gymnastique nationale de ceux qui n'ont rien compris et que la vague emportera beaucoup plus tôt qu'ils ne pensent. En attendant, on ne doit surtout pas les laisser faire!