• Le Conseil national de la sécurité routière se réunit demain L'été débarque et avec lui l'augmentation des risques d'accidents de la route. Afin de mieux organiser et coordonner la prévention de ces risques qui parfois deviennent mortels, le Conseil national de la sécurité routière projette de se réunir demain, mardi 5 juin. Une étude fort intéressante vient d'être préparée à cet effet par l'Observatoire national pour la sécurité routière (Onsr). Elle ne manquera pas d'éclairer la lanterne des parties prenantes au conseil. D'autant qu'elle traite des accidents survenus de début 2007 à fin 2011… soit cinq ans. Région par région, l'étude décortique chiffres bruts et indicateurs élaborés et dresse tableaux, graphiques et autres camemberts avec comme point d'orgue l'identification des points noirs qui transforment nos routes en tueurs en série. Côté accidents, l'étude révèle que leur nombre a bien diminué et d'une manière constante : 10.681 en 2007, ils ne seront plus que 8.466 en 2011 (ils étaient 8.924 en 2010). Leur gravité reste cependant fluctuante. 1.497 tués en 2007, 1.530 en 2008, 1.380 en 2009. 1.208 en 2010 et une nette reprise en 2011, soit 1.485. Quant aux blessés, leur nombre n'a cessé de diminuer depuis 2007 avec un léger rebond en 2011. Ils étaient 14.559 en 2007 pour retomber à 12.495 en 2010 pour rebondir à 12.653 en 2011. Sachant que le parc roulant a atteint les 1.583.815 voitures (un accroissement de 5% par an) et que le nombre de permis de conduire s'est élevé à 2.605.455 avec un accroissement de 5% par an. C'est le gouvernorat de Sfax qui détient la triste palme du secteur pour l'année 2011, soit 673 accidents (7,91%) ayant causé la mort de 166 personnes (11,18%) et ayant fait 1.045 blessés (8,26%). Elle est talonnée par Médenine avec respectivement 348, 122 et 529, Kairouan qui a comptabilisé 334, 113 et 530 puis Nabeul avec 108 morts, Sousse avec 99, Tunis 94 morts… Riche est donc le document en question. Et les données qu'il présente doivent être interprétées avec pertinence et profondeur. Avec, comme nous l'avons répété à plusieurs reprises, une approche «environnementale» et comportementale. Car l'approche classique basée sur les facteurs directs et strictement «humains» a montré ses limites.