La secrétaire générale du Parti républicain Maya Jribi a mis en garde, hier, contre les répercussions graves «de la tendance des partis de la Troïka de mettre leur main sur les délégations spéciales des municipalités sous prétexte de représenter la majorité». Au cours d'une conférence de presse tenue, hier, Mme Jribi a déclaré que «la composition des délégations spéciales ne doit nullement être fondée sur les quotas partisans», considérant cette tendance comme étant une tentative de contrôler la magistrature, l'administration et l'information. De son côté, Mme Salma Baccar, représentant le groupe parlementaire démocratique à l'Assemblée constituante, a mis l'accent sur la tentative de la Troïka de mettre sa main sur 9 sièges des délégations spéciales du gouvernorat de Ben Arous sur un total de 16 sièges. Elle a appelé à ne pas exclure les «petits» partis et les structures de la société civile de l'action municipale. Evoquant, pour sa part, les présidents des délégations spéciales, Issam Chebbi, membre du bureau exécutif du Parti républicain, a souligné l'impératif qu'il y a à ce qu'ils soient des personnalités indépendantes et compétentes pour être ainsi capables de gérer les affaires municipales. Il a rappelé avoir demandé au chef du gouvernement de ne signer aucune décision de dissolution ou de constitution d'une délégation spéciale avant de se concerter avec les différentes parties concernées.