• La production totale prévue pour toute l'année en cours est estimée à 1.136 millions de litres. • Les quantités totales de lait stérilisé déjà stockées sont de l'ordre de 25.5 millions de litres à la fin du mois d'avril dernier, alors qu'elles étaient de 37.8 millions de litres à la même période de 2011. La gestion de la surproduction du lait est devenue aujourd'hui difficile. Les producteurs estiment qu'ils ne sont pas en mesure de couvrir les frais de production alors que les centrales laitières au nombre de huit ne peuvent pas accepter toutes les quantités collectées dont certaines ont été déversés en pleine nature ou fournies aux unités de production de fromage à des prix réduits. Pourtant, le lait constitue un produit de base pour les consommateurs. Les cafés et le secteur hôtelier sont considérés également comme de grands utilisateurs de cette denrée dont la date de consommation est limitée par le temps. D'après les professionnels, le dispositif de la production de lait se caractérise par certaines lacunes qui ne lui permettent pas toujours de s'acquitter de sa mission avec le rendement escompté. Les problèmes concernent toutes les composantes de ce dispositif qui mérite une mise à niveau. Le secteur productif se compose essentiellement —dans une proportion de 80%— de petits éleveurs disposant chacun de moins de cinq vaches laitières. Le coût de la production connaît une évolution constante suite à la hausse des prix des produits fourragers, ce qui a eu un impact négatif sur le rendement du secteur. Eviter la dégradation de la qualité Le prix du fourrage composé —qui représentent entre 50 et 60% du coût de production du lait— a connu une évolution de 33% entre le mois de février 2010 et le mois de mai 2012, estiment les professionnels, obligés d'acheter les aliments de leur bétail. Plusieurs éleveurs ne peuvent pas, en plus, contracter un crédit bancaire pour subvenir à leurs besoins. La production totale au cours du mois d'avril 2012 est estimée à près de 107 millions de litres contre 103 millions de litres au cours de la même période de l'année dernière, soit une évolution de l'ordre de 3.8%. A noter que l'année est divisée en une période de haute lactation pendant le printemps et l'été et une période de basse lactation au cours de la période hivernale. Les stocks sont donc constitués au cours de la période de haute lactation pour réguler le marché lors des période de grande consommation et quand la production connaît une baisse sensible. La production totale prévue pour toute l'année en cours est estimée à 1.136 millions de litres. Déjà, au cours du mois de mars dernier, les quantités de lait frais collectées ont été estimées à près de 63 millions de litres au lieu de 60.6 millions de litres à la même période de l'année écoulée, ce qui correspond à une croissance de 4%. Une importance capitale est donnée à la qualité du lait qui doit répondre à certains critères. Des analyses sont effectuées sur les quantités de lait présentées en vue de s'assurer de sa pureté et de l'absence des bactéries susceptibles de porter atteinte à la santé des consommateurs. Le lait stérilisé traité dans les différentes unités industrielles peut être consommé directement sans le faire bouillir. Les quantités totales de lait stérilisé déjà stockées sont de l'ordre de 25.5 millions de litres à la fin du mois d'avril dernier alors qu'elles étaient de 37.8 millions de litres à la même période de l'année dernière. Le stockage nécessite la mobilisation de conteneurs frigorifiques pour maintenir le lait à un certain degré de température et éviter la dégradation de la qualité. Une telle opération exige donc de l'énergie dont le prix se répercute sur le coût. Ce produit de base, rappelons-le, est compensé par l'Etat afin qu'il reste abordable pour tous les consommateurs. Au cours de la haute lactation, les centrales laitières sont appelées à constituer un stock stratégique en vue de répondre aux besoins lors des périodes de la baisse de la production et de l'augmentation de la consommation. Il est devenu possible aujourd'hui de vendre des quantités de lait stérilisé à certains marchés extérieurs surtout que la demande est de plus en plus importante. L'entrée en fonction de l'unité d'asséchement du lait devrait permettre aussi d'absorber les quantités supplémentaires collectées et de diminuer la pression sur les centrales laitières.