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Le Baryton Haythem Hadhiri interprète Giorgio Borin dans la "Traviata" de Verdi et se lance dans "Hypnose lyrique"
Publié dans TAP le 25 - 04 - 2012


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TUNIS (TAP, par Sarra Belguith)- Haythem Hadhiri est l'un des rares chanteurs lyriques à décrocher autant de prix et de distinctions. Meilleure voix opératique tunisienne, Clés d'or d'île de France 2012, il poursuit, après ses études à l'Institut supérieur de musique (ISM) de Tunis, à faire son chemin dans le chant lyrique et l'opéra.
De formation orientale, amateur de jazz, de musique moderne et de théâtre, il regrette qu'un pays comme la Tunisie ne soit pas encore doté de son propre opéra . D'ailleurs, avoue-t-il avec amertume, dans une interview accordée à l'agence TAP, le choeur de l'opéra de Tunisie n'est plus. Cependant, il garde en lui cette passion, voire cette ambition doublée de volonté de le voir revivre un jour.
Pour le moment, il a d'autres projets. Après son interprétation Baryton dans le rôle de Uberto dans "La Serva Padrona", du livret de Gennaro Antonio Féderico, qui a connu un grand succès lors de sa présentation en juin 2010 à Dar Sébastian à Hammamet, Haythem Hadhiri a voulu aller encore plus loin, évoluant dans des oeuvres plus vastes et travaillant sur un répertoire plus lyrique, et plus difficile à la fois.
Cette fois, il interprétera le rôle de Giorgio Borin dans la célèbre "Traviata" de Verdi avant de se lancer dans sa propre production qu'il a l'intention d'intituler "Hypnose lyrique".
Interview:
Question 1: Vous êtes actuellement en Tunisie pour les répétitions de l'oeuvre majeure du répertoire lyrique "La Traviata" de Giusseppe Verdi sur un livret en italien de Francesco Maria Piave, parlez-nous un peu de ce spectacle.
Réponse: On a entamé les répétitions depuis cinq mois environ. La première est prévue pour le 30 mai prochain au Théâtre municipal de Tunis.
Les protagonistes de cet opéra en trois actes sont trois solistes tunisiens: la soprano Yosra Zekri (dans le rôle de Violetta), le ténor Hassan Doss (Alfredo Germont) et le baryton moi même (Giorgio Germont le père). Sous la direction artistique de Christina Hadjieva, célèbre professeur de chant lyrique et la pianiste accompagnateur, Toyoko Azaiez, le spectacle est organisé avec l'appui financier de l'institut culturel italien de Tunis et la collaboration de l'ISM qui a offert les salles de répétition.
Le spectacle sera entièrement donné par une équipe tunisienne avec ces trois solistes, accompagnés d'un ensemble vocal de huit chanteurs encore étudiants à l'ISM et la participation de quelques figurants que je vais choisir personnellement en tant que metteur en scène de la Traviata aux côtés de Mme Christina Hadjieva. Espérons que ce spectacle sera du goût du public.
Question 2: Pensez-vous que le chant lyrique puisse attirer le public aujourd'hui d'autant plus que beaucoup pensent que cet art est destiné à une certaine élite?
Réponse: Je crois qu'il faut aller vers le public avec des idées innovantes et une bonne qualité, c'est de cette manière que l'artiste peut séduire le public. De plus, l'opéra ne nous est pas étranger. Depuis le début du siècle, la Tunisie accueille des compagnies d'opéras du monde entier pour se produire ici , sans oublier que les tunisiens se sont inspirés de l'opéra et ont fait du théâtre chantant durant les années 20 pour ne citer que Acher Mezrahi et Dalila Taliana (opérette Gozlan el Barria), Hbiba Msika et bien d'autres. L'opéra et la musique classique sont un art universel, et l'idée que l'opéra est destiné à une catégorie bien déterminée est révolue depuis le temps de Mozart qui a fait "La fllte enchantée" pour le peuple.
Question 3: Qu'en est il justement de l'opéra de Tunis et de son avenir ?
Réponse: Malheureusement, le choeur de l'opéra de Tunis s'est désintégré avec le départ que nous regrettons de Mohamed Zinelabidine, cet Homme qui a beaucoup donné de son temps, de son énergie et de ses idées pour mettre sur les rails ce projet en dépit de plusieurs écueils qui sont apparus dès la formation du groupe.
Question 4: Vous parliez de difficultés, est ce qu'il s'agit de problèmes au niveau des capacités vocales, des espaces, des professeurs, de l'encadrement ou quoi au juste ?
Réponse: Avoir un choeur c'est bien mais le problème se pose au niveau de l'orchestre. Jusque là nous n'avons pas de section vents, outre le manque évident de plusieurs autres instruments ainsi que le manque de chefs d'orchestre ,à part deux grands noms Ahmed Achour et Rachid Goubaa, et l'absence de metteurs en scène d'opéra capables de lire une partition musicale.
Un projet national d'opéra qui fonctionne avec comme locomotive deux professeurs de chant et deux pianistes accompagnateurs, est vraiment insuffisant. Maintenant on ne voit pas l'avenir en rose, sincèrement,et c'est bien dommage pour notre pays de ne pas avoir d'opéra en comparaison avec d'autres pays proches comme l'Egypte, la Syrie,le Liban ou Oman.
Question 5: N'auriez vous pas l'ambition de poursuivre ce travail et faire en sorte que le projet d'Opéra de Tunisie puisse un jour prendre forme?
Réponse: En un mot, il suffit tout simplement de nous offrir l'opportunité, les moyens et l'espace, et nous saurons attirer le public. En toute modestie, j'ai tout un projet pour former par exemple un atelier lyrique et assurer une formation capable d'aborder convenablement le répertoire lyrique. Franchement, les chanteurs lyriques en Tunisie sont une perle rare, il suffit de les voir, de les encadrer et de leur accorder l'attention qu'ils méritent.
Question 6: Vous êtes sur un projet artistique auquel vous avez choisi le titre "Hypnose lyrique" et qui investit plus d'une langue. Qu'en est il exactement?
Réponse: L'idée de ce projet est d'atteindre une certaine variation musicale pour répondre aux goûts divers des publics en essayant à chaque fois d'introduire quelque chose de nouveau dans le chant lyrique.
Actuellement, je suis en quête d'instrumentistes et d'une voix féminine tunisienne qui sera probablement Henda Ben Chaabane (meilleure voix opératique féminine 2010 ex aequo avec Yosra Zekri). Mon ambition est de voir la première de ce spectacle en Tunisie et de bénéficier de soutien moral et financier. Le projet consiste en un concert lyrique mais qui ne se limite pas seulement au répertoire de l'opéra mais à d'autres répertoires tunisiens d'une manière un peu lyrique. D'ailleurs "Hypnose lyrique" explorera un répertoire varié, avec un tour sur les aires musicales de la Méditerranée, en ces moments ou on vit tous une situation très délicate de division à plusieurs points de vues. Il y aura un chant ibérique, latin, tunisien, italien, espagnol, anglais, plus d'une langue dans une création et des classiques revisités à côté du répertoire lyrique. L'arrangement musical se situe entre l'oriental patrimonial et l'occidental classique et moderne.
Question 7: Quelle sera votre touche créative dans ce travail?
Réponse: Il faut tout d'abord comprendre que le lyrique c'est savoir chanter sur scène. Ce n'est pas uniquement de l'opéra. Pour "Hypnose lyrique", il y aura un style différent dans l'arrangement musical, avec une nouvelle mise en scène : le salut entre une chanson et une autre sera enlevé, la disposition des instrumentistes va changer, le mouvement aussi. Il n'y aura pas de style statique c'est à dire que toute la forme va changer. J'espère entamer dans trois semaines les répétitions et je présenterai les dossiers un peu partout pour voir où on pourra se produire.
Question 8: Après la Traviata, y a-t-il des dates pour d'autres concerts ici à Tunis?
Réponse: j'ai un projet avec Ouanes Khlijène qui m'a déjà composé un titre "El Bostane" texte de jaleleddine Erroumi traduit par Béchir Kahouaji et composition de Khlijène. C'est un peu le baroque à l'oriental. Cette fois, on va refaire l'expérience avec trois titres aux cotés de Henda Ben Chaabane qui aura aussi trois titres.
Le 31 juin au palais Ennejma Ezzahra, j'ai un concert sous la direction artistique de Rachid Goubaa et son ensemble orchestral, avec la participation de Yosra Zekri pour la représentation de la "Serva Padrona" l'intermezzo en deux parties sur un livret de Gennaro Antonio Féderico.
Question 9: votre mot de la fin!
Réponse: j'insiste pour travailler dans ce pays en dépit de la situation alarmante dans laquelle vit l'artiste, qui a choisi ce chemin pour enrichir la culture au service du public.
Je veux faire en sorte que le domaine lyrique ait sa place petit à petit et par tous les moyens , que ce soit à travers des concerts classiques piano ou orchestre ou d'autres idées novatrices pour faire connaître au public le chant lyrique , ce qui peut ouvrir d'autres horizons .
L'art n'a pas de limites. Il n'y a qu'à voir l'exemple de Roberto Alagna qui a donné un concert un peu à la sicilienne en préparant des macaronis sur scène tout en chantant, ce qui est édifiant à plus d'un titre.
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