Pourtant, contrairement à d'autres pays, la demande s'est maintenue à un rythme élevé en Tunisie, ce qui a entraîné une envolée des prix de l'immobilier. Et en dépit d'un début d'année marqué par un léger essoufflement, la demande a repris, notamment dans le standing de certaines zones d'avenir. Alors, quelles ont été les tendances des prix? Comment a évolué le prix du mètre carré en Tunisie? Le Guide de l'Immobilier, comme chaque année, propose un argus des prix au niveau international et national. On ne s'étonnera pas de voir les prix de l'immobilier impactés par la crise, car même si ses signes s'estompent dans le monde entier, les séquelles se font encore sentir. Cet argus permet d'avoir une meilleure visibilité du marché immobilier dans la ville, voire le quartier qui vous intéresse; il s'agit d'une valeur estimative réalisée selon un sondage exclusif effectué auprès des professionnels de l'immobilier (chantiers, agences immobilières, guides et sites spécialisés…) En effet, le baromètre des prix est encore monté en 2009. L'immobilier en Tunisie affiche une bonne santé et son prix a poursuivi son trend haussier sans obéir à aucune logique si ce n'est celle de la spéculation dans certaines zones. Cet emballement pourrait perdurer encore quelque temps, estiment les observateurs, d'autant plus qu'il est favorisé par la rareté des terrains surtout dans la capitale et dans les grandes villes. A Tunis et dans les grandes villes, le prix du moyen et du haut standing n'a pas baissé d'un iota. La demande locale a pris le relais des acheteurs internationaux. Dans certains endroits, les niveaux des prix au mètre carré ont largement dépassé ceux affichés ces dernières années. Et les crédits immobiliers ont également encouragé l'achat plutôt que la location. La «fièvre acheteuse» gagne de plus en plus les cadres, ce qui tire la demande vers le haut. A Tunis et en banlieue, la bourse immobilière a maintenu sa cadence. L'offre bat son plein et la demande n'est pas en reste. Confinée dans certains beaux quartiers naissants au Lac II, à Aïn Zaghouan, à Ennasr, la demande reste forte, proportionnellement à l'offre. Les clients du haut standing désirent tous habiter les mêmes quartiers. De fait, les promoteurs doivent trouver du foncier dans ces quartiers spécifiquement. Or, comme le foncier s'y fait rare, les prix de ce segment ne diminuent pas, et augmentent d'un jour à l'autre. A Tunis, les prix varient en moyenne entre 950 et 2.500 DT le mètre carré. Tout dépend du quartier, même si la tendance haussière n'a épargné quasiment aucune zone. Et c'est surtout le noyau central, les nouveaux quartiers de la capitale et la banlieue nord qui affichent les fourchettes les plus élevées, encouragées par la rareté des terrains. A El Menzah et Ennasr, deux quartiers cotés de la capitale, le prix du mètre carré atteint des sommets. Le mètre carré dans une zone immeuble est négocié entre 750 et 1.000 DT à Ennasr. Dans cette zone, le prix d'un S+2 et un S+3 entièrement équipés démarrent respectivement à partir de 1.200 et de 1.500 DT. Le prix du m⊃2; à El Menzah commence à partir de 1.200 DT. Au Centre ville, à l'avenue Habib Bourguiba et Mohammed V, le prix varie entre 1.000 et 2.500 DT. A la cité el Ghazela, Ariana, la Petite Ariana, les prix ont évolué en moyenne entre 850 et 1.350 DT. Ces cités ont été caractérisées par la multiplication de projets immobiliers de standing favorisant la hausse de l'immobilier. A Ennahli, les prix ont oscillé entre 1.200 et 1.400 DT le m⊃2;. Au Lac, les prix ont pris l'ascenseur. Le prix du mètre carré bat tous les records avec un mètre carré évoluant en continu. Dans cette zone, les terrains sont rarissimes. Au Lac I, zone en pleine expansion, les prix se négocient entre 1.600 et 1.800 DT. Du côté du Lac II, l'année a été marquée par le foisonnement de plusieurs projets haut standing. A plus de 2.000 DT le m⊃2; pour des appartements de 200 à 400 m2, le rapport qualité/prix dans certains projets est très intéressant. A Aïn Zaghouan et à l'Aouina, les prix ont varié entre 1.150 et 1.500 DT. Du côté de La Marsa et Gammarth, les prix se négociaient en 2009 et début 2010 entre 1.600 et 2.000 DT en moyenne. Cette région a vu la commercialisation de plusieurs projets immobiliers. Du côté de la banlieue Sud, à Hammam Lif et Ezzahra, des zones en pleine expansion, les prix du mètre carré se situent en moyenne à 950 DT le m⊃2;pour la première et à 1.000 DT pour la seconde. Dans les autres villes, et en dépit d'un petit essoufflement passager de la demande, la fièvre acheteuse ne s'est pas dissipée; en dépit d'un calme plat durant les premiers mois de l'année 2009, le mouvement d'acquisition a repris. A Sousse, au centre ville, les prix ont varié en moyenne entre 1.250 et 1.450 DT voire 2.200. Dans les quartiers huppés, les prix varient entre 1.250 et 1.450 sinon 2.500 DT. Autre ville, Kélibia où les prix caracolent à des niveaux importants. Là encore, l'immobilier se caractérise par l'hétérogénéité de ses prix. La tendance à la hausse est générale avec cependant quelques contrastes. Les quartiers populaires sont relativement épargnés par la surchauffe. Dans les quartiers chics, le prix du mètre carré se négocie entre 1.250 et 1.300 DT. A Tabarka, les prix ont évolué en 2009 début 2010 dans une fourchette comprise entre 900 et 1.300 DT. A Sfax, le prix d'acquisition, quoiqu'en hausse continue ces dernières années, reste relativement moins cher que la capitale. Le prix du m⊃2; pour une maison individuelle se situe dans une fourchette de 850 et 950 DT. A Djerba, les prix ont varié en 2009 entre 1000 et 1.200 DT le m⊃2;. Dans les zones touristiques, ces prix s'affichent jusqu'à 2.000 DT le m⊃2;. Même tendance à Monastir où le prix de l'immobilier a continué sur sa lancée avec des prix s'établissant en moyenne à 1.200 DT le m⊃2;.