«Il n'y a aucune crise constitutionnelle au sein de la coalition tripartite pour revoir la composition de l'actuel gouvernement», a lancé Sahbi Attig, membre du bureau exécutif du parti «Ennahdha», en réaction à la proposition du Parti républicain de former un gouvernement de salut national. «La Troïka effectue actuellement des concertations afin de résoudre les conflits qui ont surgi suite à l'extradition de l'ancien Premier ministre sous le régime de Kadhafi Baghdadi Mahmoudi, et à la révocation du gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), Mustapha Kamel Nabli», a-t-il déclaré aux médias. A l'issue de sa rencontre, lundi, avec le président de la République provisoire, Mohamed Moncef Marzouki, Sahbi Atig a déclaré que la Troïka est parvenue à «surmonter la crise» et à «épargner tous les problèmes», soulignant que l'extradition de Baghdadi Mahmoudi a «fait l'objet de concertations» et que le «conflit porte sur les circonstances» de cet acte. «La révocation du gouverneur de la BCT, est le fruit d'un consensus entre les trois présidences», a-t-il dit, précisant que le conflit existe au niveau du «timing» de cette décision. M.Atig a affirmé que la Troïka poursuivra les concertations sur la nécessité d'arbitrer les instances élues afin de « promouvoir l'intérêt du pays» et « de garantir la réussite de la transition démocratique», soulignant que la coalition tripartite constitue «la clé de réussite de l'expérience tunisienne». La rencontre de Sahbi Atig avec le président de la République provisoire s'inscrit dans le droit fil des concertations engagées, sur initiative de la Présidence de la République avec les différents partis au sujet de la situation actuelle qui prévaut dans le pays.