• Le secrétariat d'Etat à l'Immigration et aux Tunisiens à l'étranger s'apprête à annoncer, lundi, plusieurs décisions en faveur des immigrés tunisiens Après la mobilisation pour la victoire de la révolution et l'avènement des libertés et de la démocratie en Tunisie, les associations et les immigrés indépendants qui se reconnaissent dans les valeurs universelles des droits de l'Homme ont recueilli les attentes, les aspirations et les revendications des Tunisiens vivant à l'étranger. Ces doléances ont été remises aux pouvoirs en 2011 et 2012. Afin d'assurer le suivi de ces revendications et de réunir leurs forces, les associations et les immigrés ont décidé de créer un comité de coordination provisoire de l'immigration tunisienne à l'étranger. Ce comité n'a pas pour vocation de remplacer les associations ou de parler à leur place, mais simplement de coordonner leurs démarches pour les rendre plus visibles, et ce, au profit de la réalisation des aspirations citoyennes des Tunisiens vivant à l'étranger. Les associations et les personnalités regroupées dans ce comité de coordination provisoire tiennent à réaffirmer leur attachement au principe de l'autonomie du travail associatif et de leur totale indépendance de tous pouvoirs, partis ou mouvements politiques. Elles sont engagées dans la lutte pour la réalisation des objectifs de la révolution tunisienne en matière de dignité, de liberté et d'emploi. Lors d'une conférence de presse tenue hier à Tunis, les membres de ce comité de coordination provisoire de l'immigration tunisienne à l'étranger ont mis en exergue les objectifs de cette structure et la mission dévolue à ses adhérents, qui ont réaffirmé hier leur refus de tout comportement d'exclusion, de discrimination ou d'intolérance, à l'égard d'autrui, en raison de son origine, de sa religion, de sa couleur, de son genre, de ses opinions politiques et de ses croyances philosophiques ou religieuses. Ces associations ont réaffirmé leur attachement aux principes de l'égalité, de la solidarité et de la non-discrimination, tout en garantissant le droit de vote et d'éligibilité à toutes élections générales pour les Tunisiens à l'étranger et en constitutionnalisant ce droit. Ce comité appelle à la création d'une haute instance pour l'immigration, qui sera un organe consultatif représentant les Tunisiens résidents à l'étranger, en vue de défendre leurs intérêts légitimes spécifiques. Elle sera l'interlocuteur des pouvoirs publics tunisiens et des pouvoirs publics des pays d'accueil. La mesure de mise en place de cette instance sera annoncée le 9 juillet dans le cadre d'une conférence organisée par le secrétariat d'Etat à l'Immigration et aux Tunisiens à l'étranger. Les intervenants ont appelé le gouvernement provisoire à renforcer la concertation avec les militants du tissu associatif qui œuvrent à résoudre les problèmes des Tunisiens résidents à l'étranger et à améliorer leur situation économique et sociale. Lors de ce point de presse, les intervenants ont évoqué les problèmes auxquels la colonie tunisienne est confrontée, notamment les questions de l'immigration clandestine, des Tunisiens disparus ou emprisonnés dans les pays arabes (Irak, Libye....), des difficultés d'apprentissage de la langue arabe.... «Les associations indépendantes, démocratiques et représentatives issues de l'immigration ont été et resteront les porte-voix des aspirations des aspirations des immigrés tunisiens. Leurs engagements auprès des immigrés tunisiens, leur solidarité avec les sans-papiers dits “Harragas" et les sans droits, ont toujours bénéficié du soutien des démocrates et syndicalistes tunisiens. L'Ugtt a été et restera un soutien sans faille à leurs actions citoyennes et démocratiques pour un travail décent et pour le respect des droits fondamentaux de l'Homme, mentionnés dans les chartes des Nations unies et de l'OIT», précise M.Kacem Afya, secrétaire général adjoint de l'Ugtt. Les revendications de ces associations, pour une représentativité au sein de la Haute instance de l'immigration est un droit légitime. «C'est pour cela que l'Ugtt soutient encore et toujours les aspirations des travailleurs immigrés et rappelle que ces associations sont membres observateurs du conseil national de l'Ugtt», conclut M.Afya.