La présidente du conseil national pour les libertés, Sihem Ben Sedrine, a plaidé pour l'inscription de la lutte contre la torture dans la nouvelle constitution et pour la diffusion d'une culture fondée sur le respect de l'intégrité physique du citoyen. C'était lors de l'entretien qu'elle a eu, hier, avec le président de l'Assemblée nationale constituante, Mustapha Ben Jaafar, et qui a été axé sur la lutte contre la torture et sur les expériences étrangères en matière de protection des droits humains et des libertés. Lors de cet entretien, M.Ben Jaâfar a évoqué les principes que devra contenir la nouvelle constitution, visant à garantir la liberté, la démocratie, l'égalité ainsi que le droit à une vie digne et à la protection de l'intégrité physique et morale. Il a relevé la nécessité de s'inspirer des expériences des pays qui ont connu des transitions démocratiques réussies, soulignant que la rupture avec la torture nécessite un changement des mentalités et des comportements ainsi que l'adéquation entre la protection des libertés et la consécration de l'Etat de droit et des institutions. L'entretien s'est déroulé en présence de généraux de l'armée sénégalaise et chilienne, ainsi que du représentant de l'organisation «Human Rights» pour la région Mena.