Commençons par une «colle». Durant ce mois sacro-saint, version 2012, sur quoi vont fantasmer nos compatriotes ? Sur l'argent qui tomberait du ciel ? Non, vous n'y êtes pas. A l'unisson, ils béniront Ramadan, car à travers les brèches qu'il ouvre dans leurs tirelires, fleuriront l'appétit de vivre et le plaisir d'afficher «complet» autour de la table familiale. Au diable donc l'avarice, on ne vit qu'une fois. C'est pourquoi nous ressortirons nos beaux cure-dents et nos belles assiettes. Prier nos vaillantes cuisinières d'affiner davantage leur vocation. A toutes ces dames et demoiselles, adressons d'avance de pleines louches de remerciements. Avec en supplément la promesse ferme de leur attacher autour du cou, de petits rubans bleus, ces insignes symboliques du mérite gastronomique. Aussi La Presse souhaite-t-elle de grands espaces de joie à tous et à toutes. Bref, après les privations diurnes, les récréations nocturnes via bien des soirées cathodiques dont on espère qu'elles seront récréatives.