Quand le brave «Mokh» joue au... crocodile Mokhtar Tlili est un personnage incontournable de notre football. Haut en couleur, pittoresque, parfois caricatural, grande gueule, n'ayant pas froid aux yeux, langue bien pendue, sympathique et agaçant à la fois, maîtrisant à la perfection son sujet (le foot), mais beaucoup moins le reste. Chouchou des micros, de plateaux de télé et des journalistes en mal de sensations, le «Mokh» est un véritable tonton flingueur qui tire sur tout, mais pas sur tous. Il n'est pas fou non plus le «Mokh». Il a ses protecteurs comme ses têtes de turc. A l'heure où ses congénères goûtent à une retraite bien méritée, Mokhtar Tlili vit très mal son inactivité professionnelle et en veut au monde entier de ne plus être en exercice. Avant-hier, sur une chaîne de télé, nous avions ri de bon cœur à la caméra cachée dont il a été la sympathique et courageuse victime; puis jaune quand il s'est attaqué gratuitement à Tarak Dhiab, frisant l'indécence et la diffamation. Mokhtar Tlili n'aime pas les grands joueurs et ne rate pas une occasion de les attaquer (rappelez-vous une émission sur une chaîne privée où il l'a fait d'une manière féroce à l'encontre du grand Témime). A la limite, c'est son droit, mais il y a des limites à ne pas dépasser. Il n'arrive pas à digérer que l'unique ballon d'or tunisien soit à la tête du ministère de la Jeunesse et des Sports. Sans défendre personne, nous disons au brave «Mokh» que l'histoire prouve que tous les ministres qui l'ont précédé ont mené le sport tunisien à la catastrophe (voir nos résultats aux Jeux olympiques) et que la France qui brille de mille feux dans ces Jeux olympiques a vu ces dernières années trois sportifs d'élite à la tête du ministère des Sports et qui sont pour beaucoup dans la renaissance du sport tricolore: Guy Drut (110 m haies), Jean François Lamour (escrime) et David Douillet (judo). Ceci sans oublier Pelé et Zico au Brésil... Un mauvais procès perdu d'avance !