Oublie-t-on que les présidents de clubs ont surtout un rôle stabilisateur ? Oublient-ils, eux, les présidents de clubs, l'obligation de réserve qui leur incombe ? Jadis les entraîneurs faisaient des déclarations au vitriol. Ils le font de moins en moins. En revanche, on assiste à une montée en créneau des présidents et surtout lorsqu'ils sont face aux caméras. M. Bhar est assurément un personnage. Un président sympathique, parfois un peu trop. Mais jouer systématiquement aux « tontons-flingueurs » peut tourner à la pitrerie. Libre à M. Bhar de ne pas recruter Robertinho. Mais les jugements de valeur sur des techniciens et, qui plus, des jugements un peu trop réducteurs sont malvenus. Le football tunisien a besoin de dirigeants de la trempe de M. Bhar. C'est un battant, un vrai. Mais il ne faut jamais insulter l'avenir. Peut-être bien qu'un jour il aura recours à Robertinho, dont on est en train de faire un mythe. Et puis, jusque-là, les résultats lui donnent raison au point qu'il bascule lui-même dans l'arrogance après chaque succès. Il donne l'impression de jouer contre... Mghirbi. Et donc, M. Bhar n'a rien à voir là-dedans...