Kamel Jendoubi, président de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) dont la mission a pris fin, a appelé au démarrage de l'enregistrement des électeurs et à la consécration de la continuité de l'instance qui a veillé à l'organisation des élections du 23 octobre dernier. Il a souligné, hier, au cours d'une conférence de presse, la nécessité d'accélérer la mise en place d'un système administratif, financier et technique pour cette instance et d'entamer les différentes procédures liées au processus électoral. Kamel Jendoubi a proposé d'élargir le dialogue avec les différentes composantes de la société, précisant qu'il n'est pas possible de fixer une date pour les prochaines élections en l'absence de concertation avec l'instance et de consensus avec les divers partis politiques. Concernant l'envoi des huissiers-notaires pour recupérer les bureaux de l'Isie, il a indiqué que ces informations ont été «trop amplifiées», soulignant que l'Isie ne cède ses locaux qu'à une nouvelle instance. Evoquant les difficultés que pourra rencontrer la prochaine instance, il a indiqué qu'elles sont essentiellement politiques parce que l'instance va devoir traiter avec un gouvernement issu d'une majorité qui cherchera à remporter les élections. Kamel Jendoubi a aussi fait part de possibles difficultés liées à la réactivation de l'Isie et aux relations avec les partis politiques et le gouvernement. Il a critiqué également le projet du gouvernement relatif à la création d'une instance supérieure pour les élections car il n'accorde pas à l'instance son autonomie administrative, contrairement au projet présenté par l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt).
