Taux de réussite de la campagne exceptionnelle de propreté, lancée depuis plus de 20 jours Le vibrion découvert à Radès Méliane n'est pas dangereux et n'a causé aucun cas de maladie L'état de l'environnement, la pollution et les quantités énormes de déchets ménagers qui ravagent le pays dès le début de la saison estivale outre l'émergence de certaines épidémies (choléra et peste animale), tels sont les sujets d'actualité brûlante évoqués, hier, lors d'une conférence de presse présidée par Mme Mamia El Banna Zayani, ministre de l'Environnement, qui a saisi cette rencontre périodique avec les représentants de la presse pour souligner que les informations publiées dans les médias concernant la bactérie Vibrion manquent de précision et que les services du ministère de la Santé publique n'ont enregistré aucun cas maladif. Mme El Banna a précisé de prime abord, que la stratégie de son département repose sur la mise en place d'un concept de développement durable, équitable et équilibré entre les régions et la promotion de l'aspect environnemental pour qu'il touche tous les secteurs. A ceux-ci s'ajoutent la gouvernance environnementale rationnelle, la planification et l'approche participative, l'adoption d'une méthode de travail transversale avec les différents ministères, piliers fondamentaux de la réussite de la politique du développement durable. L'intégration de l'environnement dans toutes les politiques sectorielles est un projet que le ministère de tutelle veille à sa concrétisation, en diversifiant et multipliant les projets lancés par les différentes structures du ministères, dont l'Agence nationale de gestion des déchets (Anged), l'Onas, l'Apal, le Citet... Pour ce qui est de la stratégie de travail du ministère durant la période de transition, Mme El Banna a indiqué que son département s'emploie à mettre en application certains projets et actions dont la révision et l'évaluation du dispositif de gestion environnementale, projet lancé avec le concours de l'Union Européenne , la mise en place d'une structure juridique complète dans le domaine de l'environnement ainsi que l'élaboration du Code de l'environnement, projet d'envergure qui sera présenté au gouvernement prochainement et dont l'achèvement est prévu début 2013. La méthode de travail du ministère de l'Environnement est focalisée actuellement sur le renforcement de la décentralisation, l'intensification des visites sur le terrain et des contacts avec la société civile, les citoyens et les administrations concernées, la mise en place de commissariats régionaux de l'environnement, «un projet pilote que notre département ambitionne de réaliser, mais qui nécessite un grand budget et des investissements conséquents». Le plan de travail du ministère n'a pas négligé le développement de la coopération régionale et internationale ainsi que l'ouverture sur de nouveaux partenaires tels que la Chine, la Corée du Sud, la Turquie, les pays africains... S'agissant des phénomènes écologiques qui font l'objet d'une polémique aujourd'hui, le problème des quantités de déchets domestiques et des constructions qui envahissent toujours les artères de la Capitale et des quartiers, aussi bien dans le Grand-Tunis que dans les autres gouvernorats de la République a été évoqué. «La campagne exceptionnelle de propreté lancée depuis plus de 20 jours, a réalisé 40% de ses objectifs, et que le Premier ministère qui préside la cellule de crise, veille à sa poursuite, et ce, tous les samedis. Nous tenons à préciser que la résolution de ce phénomène qui représente un risque pour la qualité de la vie des citoyens est confiée essentiellement aux municipalités et aux délégations spéciales. Nous avons mobilisé tous nos moyens humains pour participer à cette campagne exceptionnelle mais le dispositif de gestion des déchets ne pourra être appliqué sans la conjugaison des efforts des trois parties prenantes, à savoir le citoyen, les municipalités et les délégations spéciales et les services du ministère de l'Environnement (Anged) et ceux des ministères de l'Equipement et de l'Agriculture», ajoute la ministre. Concernant la gestion des ouvrages de traitement des déchets domestiques, Mme El Banna a dû préciser que des investissements conséquents ont été alloués au titre de l'exercice 2012 pour l'installation de décharges contrôlées dans le Grand-Tunis et de centres de transfert dans les gouvernorats du bassin de l'Oued Medjerda (Béjà, Siliana, Jendouba, Medjez El Bab et Le Kef) et des gouvernorats de Sidi Bouzid, Kasserine, Gafsa, Kébili, Tataouine, outre la fermeture et le réaménagement des décharges sauvages des déchets domestiques. Mme El Banna a souligné, par ailleurs, que l'exécution de ce programme n'a pas pu avancer, et ce, suite aux problèmes fonciers rencontrés et aux opérations de fermeture et d'arrêt des activités de certains ouvrages pour des raisons sociales et foncières. Dans le domaine de l'assainissement, plusieurs projets ont été réalisés dont la construction de la station d'Enfidha-Hergla, opérationnelle depuis le mois de mars 2012, ainis que l'entretien et l'extension du réseau (82km) moyennant 10,5 MD, l'achèvement de l'assainissement de 26 quartiers populaires (4,4 MD) au profit de 14 mille habitants dans 16 municipalités. De nouveaux projets d'extension et de réaménagement du réseau d'assainissement ont été lancés dans quatre gouvernorats, moyennant des investissements de l'ordre de 10,7 MD, outre la réalisation d'une station d'épuration à El Mornaguia (13,8 MD). Pour ce qui est des entreprises industrielles polluantes, le ministère a effectué des visites de contrôle à 200 entreprises et relevé 50 infractions.