L'Indice PMI Flash Composite Markit de l'Activité Globale dans l'Eurozone, reste inchangé en juillet (46,4), signalant ainsi que l'économie du secteur privé se contracte pour la 10e fois au cours des 11 derniers mois, à un rythme identique à celui de juin. La reprise de l'économie américaine reste fragilisée aussi bien par le ralentissement de la demande intérieure des consommateurs américains que par la morosité des marchés européens. Depuis l'avènement de la crise financière de 2008, les indicateurs de l'économie mondiale n'ont cessé de sombrer. En effet, les facteurs se reproduisent, ne se ressemblent pas et ne cessent d'aggraver et de propager les conséquences. La question que l'on se pose se résume en : est-on sorti de la crise? Les réponses divergent selon les analystes, les endroits et les périodes. Globalement, le premier semestre de 2012 n'a pas apporté de signes rassurants. Au contraire, le spectre d'une crise des plus importantes se dresse au fil des mois. Et ce constat se confirme dans les politiques adoptées par bon nombre de pays, principalement les plans d'austérité et de rigueur, ainsi que les orientations des entreprises qui externalisent farouchement certaines de leurs activités. Pour ce qui est de la zone euro, notre premier marché et premier fournisseur, la stagnation de l'économie au premier trimestre a été poursuivie par une contraction au second. En effet, le chômage, d'une part, et l'inflation, de l'autre, freinent la consommation. Parallèlement, les entreprises soucieuses de leurs équilibres financiers tendent à se désendetter au détriment de la réalisation de leurs projets prévisionnels. Ce qui est de nature à aggraver le taux de chômage, qui a atteint des niveaux record dans certains pays européens. En somme, les perspectives de l'économie européenne restent incertaines. Plusieurs indicateurs montrent le fléchissement continu de l'économie européenne. Selon les experts du site boursier.com : «L'Indice PMI Flash Composite Markit de l'Activité Globale dans l'Eurozone, reste inchangé en juillet (46,4), signalant ainsi que l'économie du secteur privé se contracte pour la 10e fois au cours des 11 derniers mois, à un rythme identique à celui de juin». C'est la plus forte contraction depuis trois ans. Ce repli d'activité est d'autant plus ressenti dans les économies en difficulté, notamment l'Italie et l'Espagne, mais aussi dans les pays performants, à l'instar de l'Allemagne. Du coup, la confiance économique dans la zone euro a poursuivi sa dégradation, selon l'indice de la commission européenne qui affiche une baisse de 0.6 point. De même, soucieux de leurs emplois, les consommateurs sont de moins en moins confiants et moins disposés à dépenser. L'indice a perdu 1.8 point, en juillet, après le demi-point du mois de juin. Ainsi, la consommation des ménages européens reste morose, surtout en Espagne où les ventes en détail ont enregistré une forte baisse de 4.8% De nos jours, l'épicentre de la crise est le Vieux continent qui fut le modèle économique le plus avant-gardiste au monde, suite à l'adoption de la monnaie unique. Cependant, la crise des dettes souveraines, les dégradations continues des notifications des banques et des Etats, et dernièrement la grave chute des principales bourses européennes, ont dévoilé l'ampleur des défaillances structurelles et la fébrilité conjoncturelle de l'espace euro. De l'autre côté de l'Atlantique, l'économie américaine a ralenti au premier trimestre. La FED, pour sa part, a révisé à la baisse les prévisions de croissance qui se positionnera sur fourchette allant de 1.9% à 2.4%. En effet, bien que certains indicateurs se redressent, à l'instar de la légère hausse de 0.4%, en juin, de la production industrielle, la morosité des ménages, peu confiants de la conjoncture, est de nature à estamper les effets sur la croissance. La baisse continue des ventes de détail et la dégradation des indices de la confiance des consommateurs témoignent de cette tendance. Ainsi, la reprise américaine est fragilisée aussi bien par la demande intérieure des consommateurs américains que par la morosité des marchés européens. Au Japon, la baisse de la demande en Europe et en Chine, ainsi que la dépréciation de sa devise, le yen, ont sanctionné son industrie qui s'est contractée de 3.4% en mai. Pour ce qui est des pays émergents, notamment, la Chine, le Brésil et l'Inde, ils ont affiché leurs plus faibles niveaux de croissance. Ces pays ont engagé des assouplissements de leurs politiques monétaires et de changes pour relancer l'activité économique. La baisse des taux directeurs, l'adoucissement des conditions de rémunération des dépôts, les interventions pour soutenir leurs devises dans un niveau souhaitable ont été les pratiques courantes de ces pays.