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Et le meilleur fut pour la fin
Danse des derviches invisibles à Carthage
Publié dans La Presse de Tunisie le 18 - 08 - 2012

Le meilleur est pour la fin comme l'on dit... Cela a été confirmé avant-hier, lors de la soirée de clôture de la 48e édition du Festival international de Carthage avec un concert grandiose assuré par l'exceptionnel Dhafer Youssef.
Le meilleur a su, bien entendu, drainer un public nombreux qui a donné vie aux pierres antiques des lieux. Ainsi, et dans un théâtre archicomble, l'artiste tunisien nous a enchantés avec un programme musical varié où dichotomies se sont croisées, avec une délectable audace, le sacré épousant le profane et le jazz se mariant aux rythmes orientaux.
Artiste troubadour, ennemi du commun et «dragueur» des limites, Dhafer Youssef va, dans sa musique, jusqu'à titiller les tangentes en puisant dans le multiculturel, dans le pluriel et le disparate. Dans ses pérégrinations, il fait de ses fortuites rencontres les premières notes de sa musique, poussant ainsi jusqu'au bout son horizon. La création «Danse des derviches invisibles», qu'il a proposée lors de cette soirée, en porte, d'ailleurs, les traces et les réminiscences et figure à merveille ces différents brassages.
Habillé d'un pantalon ou «sarouel» noir dans la mode orientale, un «chech» autour du coup, portant la même valeur, l'artiste est allé à la rencontre de son public, accompagné de son quartet (piano, contrebasse, guitare, batterie), avec un premier morceau jazzy, pour enchaîner avec un deuxième titre, aux rythmes gnawa, qui en dit long sur les variations rythmiques à venir. Ses multiples rencontres, Dhafer Youssef aime les partager, in situ, avec son auditoire, en conviant différents artistes à se produire sur scène avec lui. C'était le cas du talentueux clarinettiste turc Hüsnü Şenlendirici que le public a déjà rencontré lors de cette édition du festival et de son compatriote, virtuose du «qanoun», Aytaç Doğan qui ont apporté, dans leurs bagages les rythmes de leur pays. «J'ai blasphémé» nous a joué, entre autres, Dhafer Youssef dans une de ses vocalises à l'infini dans l'aigu, reprise dans une sorte de fondue enchaînée musicale par la clarinette du Turc et sublimée par le «qanoun» (excellent), pour finir par exploser avec l'entrée en jeu de son quartet. De morceaux en morceaux, l'on apprend que les rythmes orientaux fusionnent à merveille avec le rock endiablé, que le jazz peut accueillir différentes influences, que les notes du luth, merveilleusement dompté par Dhafer Youssef, peuvent soutenir différentes sonorités... Et qu'avec ce dernier, la parole se fait musique et la musique parole. L'apport des notes des violons et autres violoncelles et contrebasses des 15 musiciens, qui rejoignent l'artiste sur scène, ne fait qu'enrichir cet esperanto musical aux multiples variations rythmiques, dessiné par l'artiste tunisien que l'on veut décuplé et dédoublé à l'image de sa double ombre projetée sur le grand écran du théâtre et que l'on s'est plu à contempler, tout en écoutant sa musique...
«On va mettre le feu», nous dit, à un moment donné, ce dernier et il tient parole avec de fabuleux arrangements à l'instar de celui du titre Soupir éternel qu'il dédie à la défunte mère du guitariste de son quartet. Et quand il nous annonce l'arrivée sur scène «du coup de tonnerre», l'on devine tous le grand poète national Sghaïer Ouled Ahmed qui par l'acuité de sa prose, soutenu par la vocalise de Dhafer Youssef et les notes des violons, a su véritablement réchauffer le cœur de l'audience avide de mots justes et de propos éloquents. «O' Dieu, nous dit il dans son poème Mon Dieu, tous les tickets du jour dernier ont été vendus. Moi je n'ai pas trouvé l'argent, ni le temps, ni l'excuse pour en acheter. Déchire donc les tickets des autres pour combler mon cœur. N'as-tu pas promis à tous le jour dernier?...». Ou encore dans une récente création : «O peuple, si tu es grand n'oublie pas de voter pour moi, même au bon moment», suscitant une pluie d'applaudissements approbateurs...
Pour clôturer la soirée et avec elle cette édition du Festival international de Carthage, tous les artistes se sont réunis sur scène pour jouer les derniers morceaux de cette «Danse des derviches invisibles», en offrant au public des performances instrumentales, celle du batteur, entre autres, qui a déchaîné les cœurs, mais surtout celle de Dhafer Youssef qui, avec son luth, a su donner la réplique à tous... Chapeau bas, l'artiste!


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