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Un concert haut de gamme
Festival de Carthage : « Ames Jumelles » des Frères Gharbi à El Abdellia
Publié dans Le Temps le 23 - 07 - 2011

Le jeudi 21 juillet, au Palais El Abdellia, les deux frères Gharbi, ont présenté leur concert de violon et de luth, accompagnés d'un pianiste et de deux percussionnistes. Ce fut l'occasion pour les mélomanes de retrouver ces deux artistes qui ont su, malgré leur jeune âge, s'imposer sur la scène musicale depuis quelques années. S'inspirant de genres musicaux divers, tout en restant fidèles à leur cachet tunisien, les deux frères ont encore une fois fait vibrer les cœurs des assistants grâce à leurs mélodies émanant de leurs instruments à cordes (le violon et le oud). Rappelons que les deux frères jumeaux (Mohamed et Béchir) ont été élus les meilleurs musiciens lors du Festival de la Musique Tunisienne en 2008.
Les deux artistes ont joué ce soir-là des morceaux musicaux composés soit par l'un ou l'autre ou les deux à la fois. Ils ont invité le public, formé de mélomanes avertis, à une balade musicale faite de rythmes variés et de sonorités diverses. L'ouverture du concert fut signée par une pièce intitulée « Nafass » qui sentait le soufisme, inspiré de la musique traditionnelle turque. Après quoi, le public a eu droit à d'autres morceaux produits récemment par les deux musiciens, portant comme titres : « Hams », « Khawater » et un autre morceau qui alliait la musique tunisienne et algérienne élaborant ainsi une mixture de mélodies maghrébines fort harmonieuses. Les compositions jouées ont suscité l'admiration du public qui témoignait de sa passion pour la musique instrumentale en acclamant les deux artistes à la fin de chaque récital. Les deux frères ont également exécuté des solos de violon et de luth, emportant le public dans un monde d'enchantement et de rêve. Le son du piano et la résonance des différents instruments à percussions ont ajouté de la gaîté et de l'ambiance aux différents morceaux joués par le groupe. Mais le violon et le « oud » sont restés les maîtres incontestés qui ont forcé le calme et l'attention du public qui prêta l'oreille du début jusqu'à la fin sans broncher, sauf pour applaudir en signe d'admiration.
Ce concert basé essentiellement sur les deux instruments à cordes nous a révélé à quel point les deux frères avaient l'art et la maîtrise de nombreuses techniques qui faisaient sortir une large palette sonore destinée à plaire et émouvoir à la fois ! On avait admiré ce soir-là le talent des deux jeunes virtuoses, qui ont la musique dans la peau et qui, sur des airs de violon et de luth, avaient touché le cœur d'un public, quoique peu nombreux, venu s'extasier d'une musique instrumentale de haute gamme et d'une qualité rare.


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