Bien que le drame survenu dernièrement à proximité de l'île italienne de Lampedusa, et qui a coûté la vie à des dizaines de Tunisiens, continue de faire couler beaucoup d'encre et à occuper le devant de la scène, le phénomène de l'immigration clandestine n'a pas l'air de prendre fin ou de cesser provisoirement. En l'espace de dix jours, trois embarcations de fortune ont été interceptées par les gardes-côtes tunisiens, avec à leur bord plus que 350 migrants. La première au niveau de la ville de Sfax. La seconde chargée d'Africains venant de Libye et qui a accosté, par erreur, à El-Ketf. La troisième, et qui ne sera sûrement pas la dernière, a été arrêtée dans la nuit de lundi à mardi, au niveau de la localité de Tanit, délégation de Djerba-Midoun, par les agents du poste d'Aghir. Elle a appareillé, hier, d'un port de pêche, dans les environs, avec à son bord 130 migrants, selon un garde maritime. Ils sont tous jeunes, originaires, dans leur majorité, de Tataouine, Zarzis, Médenine, Gabès, Gafsa et Tunis. Traquée et capturée par la vedette de la Marine nationale, l'embarcation a fini par s'arrêter. Un premier groupe d'une quarantaine de migrants s'est alors rendu, sans résistance. Les autres n'ont pas obtempéré, au début. Ils n'ont pas voulu quitter le bateau. Les gardes-côtes ont été obligés de hausser le ton envers ces aventuriers, sans user de la force, nous confie une source sécuritaire, pour parvenir en fin de compte à les évacuer du bateau, sans affrontements ou incidents, et les ramener sur terre. Ils ont été tous transférés au poste maritime de Houmt-Souk, à Djerba.