Mme Sihem Badi, ministre des Affaires de la femme et de la famille, a condamné, hier, le viol d'une jeune fille, le 3 septembre 2012, par des agents de la police «censés assurer la protection des citoyens», a-t-elle regretté. Lors d'un point de presse tenu au siège du département, Mme Badi a réclamé la condamnation des inculpés dans cette affaire affirmant que «personne n'est au-dessus de la loi». «Nous veillerons à garantir à la victime protection et assistance et à sensibiliser à l'importance de protéger l'intégrité physique de l'individu et à préserver sa dignité qui constitue l'un des objectifs de la révolution», a-t-elle indiqué louant le courage de la victime qui a brisé le silence et dénoncé ses agresseurs. Mme Badi a, par ailleurs, déploré la mort, récemment, d'une femme et de sa mère tuées par le mari de la fille, pour une affaire de divorce. «Il est temps de combattre tous types de violence à l'égard de la femme qu'elle soit économique, politique, physique ou autre et d'inciter les femmes à parler et à dénoncer leurs agresseurs», a-t-elle affirmé. La ministre a fait savoir que dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre la violence à l'égard de la femme, une cellule de crise a été créée pour recevoir les réclamations des victimes outre la mise en place d'une ligne à tarification réduite (1880) et d'une ligne directe (71.335.572). Dans ce même contexte, la ministre a fait savoir qu'un centre pilote pour l'accueil des femmes victimes de violence ouvrira ses portes le 25 novembre 2012 et sera la première institution qui assurera l'encadrement, la protection et l'intégration de la femme battue en attendant la création d'établissements similaires dans toutes les régions du pays. Mme Badi a fait remarquer que dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre la violence qui vise les femmes, une commission nationale a été créée pour assurer la coordination, le suivi et l'évaluation. Cette structure est composée des représentants des différents ministères chargés du dossier de la violence basée sur le genre outre des organisations non gouvernementales, des instances élues et des représentants des médias. Dans ce sens, la ministre a mis l'accent sur le rôle des médias dans la sensibilisation et dans la dénonciation de tous types de violence contre la femme.