Les accidents mortels enregistrés de temps à autre sur nos routes sont dus à plusieurs facteurs dont ceux qui concernent le non-respect des feux de signalisation installés dans les intersections et sur certaines artères qui connaissent un trafic dense. Les feux de signalisation peuvent organiser et sécuriser la circulation automobile et piétonne à condition d'être respectés par les usagers de la route. Certains conducteurs font fi du feu rouge et n'hésitent pas à le griller si les véhicules qui ont la priorité de passage ne sont pas visibles. Dans sa campagne de vulgarisation lors du mois d'octobre 2012, l'Observatoire national de la sécurité routière a d'ailleurs abordé deux aspects importants, en l'occurrence le respect des feux de signalisation et la conduite pendant la nuit. Visibilité limitée Cependant, un danger grave peut survenir au cas où le conducteur grillerait le feu rouge pour arriver rapidement à destination. Les statistiques confirment que les accidents survenus après que le conducteur ait grillé le feu rouge sont les plus graves dans la mesure où une collision entre deux véhicules est souvent constatée. Les voitures roulant à vive allure ne peuvent pas freiner à temps pour éviter les dégâts humains et matériels. D'où la nécessité de réduire la vitesse en s'approchant des feux de signalisation et des intersections et de s'apprêter à arrêter la voiture à la vue du feu orange. Même si le feu vire au vert, le conducteur est appelé à faire attention en démarrant lentement pour laisser le temps à des piétons – qui peuvent être des personnes âgées ou des handicapés – de continuer à traverser la chaussée. Le non-respect des signalisations routières et les indications exigeant l'arrêt du véhicule est passible d'une amende variant entre 100 et 200 dinars conformément à l'article 85 du Code de la route. L'infraction relative aux signalisations ou indications situées au niveau des intersections ferroviaires peut être sanctionnée par un emprisonnement d'un mois au maximum et d'une amende variant entre 120 dinars et 200 dinars ou l'une de ces deux sanctions. En cas de récidive, le plus haut degré de l'une des deux peines est appliqué. Par ailleurs, les statistiques montrent que la conduite pendant la nuit est dangereuse si des précautions ne sont pas prises par le conducteur. En 2011, les accidents enregistrés au cours de la nuit (entre 18h00 et 6h00) représentent un taux de gravité de l'ordre de 23,51% contre 14.06% pendant le jour. Une telle gravité s'explique par le fait que le rayon de visibilité pendant la nuit est limité. Le conducteur n'est pas souvent en mesure d'estimer la vitesse adéquate à utiliser. La gravité devient encore plus importante quand le conducteur est fatigué ou ivre car il ne peut plus se concentrer ni maîtriser le volant. D'autres conducteurs trouvent normal de conduire sans utiliser les phares ou en allumant un seul pour cause de manque d'entretien du véhicule. L'année dernière, le taux de gravité relative à l'infraction de fiabilité de l'éclairage a été de 31,48%, ce qui correspond à 100 accidents – dus à cette infraction – causant le décès de près de 31 personnes. Certains conducteurs sont également éblouis par les phares des véhicules venant en sens inverse, ce qui constitue un risque. Si le système d'éclairage n'est pas réglé, il vaut mieux éviter de conduire pendant la nuit. L'entretien et le nettoyage réguliers du système d'éclairage est nécessaire, il faut surtout éviter de consommer des médicaments qui peuvent être à l'origine de l'insomnie comme effets secondaires. Réduire la vitesse au tiers de celle utilisée pendant le jour peut compenser la limitation de la vision nocturne. La distance de sécurité entre deux voitures doit être plus longue que celle estimée pendant le jour tout en faisant preuve d'attention et de concentration pendant tout le trajet.