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L'arrivée de l'été fait brandir le spectre des accidents de la route : Sévir, oui... Prévenir surtout...
FLEAU
Publié dans Le Temps le 01 - 06 - 2009

L'été frappe à nos portes. Et quand un hôte si jovial et qui plus est si attendu et désiré nous demande l'hospitalité, nous ne pouvons pas la lui refuser, nous lui ouvrons notre cœur à double battant pour l'accueillir chaleureusement. Les esprits se chauffent et s'agitent,
les programmes ou plutôt les rêves se bousculent dans nos têtes, on planifie plein de choses à la fois : la mer bien sûr, le voyage, les festivals...
On veut profiter pleinement de la présence de cet invité exceptionnel pour s'éclater au maximum, il nous permet de vivre les longues veillées, de connaître l'amusement, la détente et la joie. D'ailleurs, la plupart des fêtes de mariage sont célébrées pendant cette période-là. Donc, à l'approche de cette saison, la mobilisation est générale, l'organisation est minutieuse, chacun fait comme il peut selon ses moyens et ses ambitions, on prévoit tout, on pense à tout sauf à la chose la plus importante : sa vie.
L'été, on est tellement excité qu'on néglige même sa sécurité et la raison c'est qu'on s'adonne à tout avec excès : les soirées arrosées s'allongent, on boit jusqu'à la lie et on roule à grande vitesse, tout devient compétition. C'est l'effet de la fièvre qui monte, il ne s'agit pas de celle de samedi soir mais de celle de l'été, et lorsque la canicule se conjugue à la boisson alcoolisée consommée avec excès, la chaleur monte à la tête qu'on finit par perdre les pédales, elle est transportée par les nuées de la griserie. Et quand la boussole est dérangée, on perd le sens de l'orientation, et là, on devient le jouet du hasard qui dispose de nous comme bon lui semble, on est à la merci des quatre roues qui peuvent nous mener n'importe où : on renverse un piéton, on heurte un véhicule, un arbre, un poteau, un mur, n'importe quoi, comme on peut déraper tout seul sans que cela ne soit provoqué par quoi que ce soit. Le lot de tels accidents est la plupart dramatique, dans les meilleurs des cas, on sort " indemne " avec des égratignures, des blessures et des cassures dont les séquelles resteront à vie et dont quelques unes risquent de nous occasionner une infirmité, on en traîne des traces psychologiques et physiques tout le restant de notre existence qui serait une suite de souffrances.
Ces statistiques qui ne sont pas à jour, puisqu'elles datent de 2007 nous éclairent sur la situation actuelle, le bilan actuel ne peut qu'être plus sinistre : en deux ans , le nombre des véhicules et des permis de conduire a considérablement augmenté.
Rafik, un chauffeur de taxi impute une grande part de responsabilité des accidents à la loi, il prétend que " permettre aux jeunes de passer le permis de conduire à 18 ans n'est pas une décision sage, à cet âge, ils ne sont pas encore mûrs, ils conduisent comme des fous, c'est comme s'ils étaient dans des voitures tamponneuses dans un manège : ils ne respectent pas le code de la route que la majorité d'entre eux ignorent, ils vous dépassent comme des fusées, font du tête à queue, tous les spectacles que vous ne pouvez pas imaginer. L'autre inconvénient de cette situation c'est l'augmentation du nombre des permis de conduire et celui des voitures. "
L'état déplorable des chaussées et l'impunité
Un autre usager de la route, Jalloul, nous a fait les révélations suivantes : " Il est vrai que les accidents de la route sont plus nombreux pendant l'été pour des raisons évidentes que tout le monde connaît, mais au cours des autres périodes de l'année ce n'est pas la gaieté non plus, nos routes sont devenues meurtrières et les raisons de ces drames quotidiens se rapportent à trois selon moi. Il y a tout d'abord, l'état des chaussées, à part les artères principales, les autres sont trouées comme des écumoires et certaines d'entre elles sont impraticables même pour des tracteurs, en voulant éviter les ornières, les fissures et les " fossés ", on heurte un véhicule ou on renverse un piéton surtout quand on ne connaît pas le coin, ce genre d'accidents arrive souvent la nuit à cause du mauvais éclairage et de l'inexistence du trottoir, à la place, il y a un bas côté très exigu et qui se transforme en rivière lorsqu'il pleut, ce qui oblige ce dernier à utiliser la chaussée, je parle là des zones urbaines bien sûr. Il est contraint à marcher sur celle-ci et s'expose au danger même quand il y a le trottoir, ce n'est pas parce qu'il ne veut pas l'emprunter, mais parce qu'il est occupé par des voitures. L'autre raison c'est l'absence de passerelles dans les autoroutes et les périphériques comme le GP9. D'ailleurs, pourquoi ne place-t-on pas des barrières sur une distance de quelques centaines de mètres pour obliger les usagers à utiliser celles qui existent et à emprunter les escaliers, cela vaudrait mieux pour leur sécurité. C'est vrai que ces derniers sont assez épuisants mais on doit s'y habituer, on ne peut pas faire autrement vu qu'il faut observer une certaine hauteur pour que les grands véhicules puissent passer. Toutefois, je suis persuadé que des tunnels auraient été meilleurs, car il y aurait beaucoup moins de marches à descendre et à grimper, ce qui aurait été plus pratique surtout pour les personnes âgées. L'autre cause des accidents selon moi est le manque de rigueur au niveau de l'application de loi, on voit tous les jours des véhicules lourds utiliser la troisième voie, des voitures rouler à grande allure, des chauffeurs griller le feu rouge et le stop, ne respectant aucune règle du code de la route, ils violent celui-ci impunément. "
Un troisième usager, Yassine, nous a parlé d'une autre raison des accidents. " Je trouve que les embouteillages sont responsables de beaucoup d'accidents, ils sont la cause directe des carambolages en particulier quand il fait mauvais temps où la chaussée devient glissante et la visibilité difficile, le moyen de les éviter c'est de construire de nouvelles routes et de nouveaux échangeurs, je reconnais qu'il y a des efforts louables sur ce plan, mais ça reste insuffisant. "
Comme on le voit, les avis des citoyens et des responsables ne convergent toujours pas. Mais il y a une certitude sur laquelle il y a unanimité c'est qu'à cause des accidents de la route que le taux de mortalité est galopant bien que l'espérance de vie soit en progression. On vit plus et on meurt de plus en plus : la mort l'emporte sur la vie.
Faouzi KSIBI
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Faits et chiffres
Données générales de l'Association Tunisienne de la Prévention Routière(ATPR)
-Nombre de permis : 2.156461
-Parc auto : 1.285653
* Nombre de permis: 2.156461 Permis
* Parc auto : 1.285653 Autos
Les accidents de la route en Tunisie
En 2006 , 10980 accidents ont engendré 1516 tués et 15147 blessés
En 2007, 10.681 accidents ont engendré 147 tués et 14559 blessés
* La moyenne des accidents (par jour ) : 29,18 accidents
* La moyenne des tués (par jour) : 4,09 tués
* La moyenne de blessés (par jour) : 39,78 blessés
* La vitesse se situe en premier ordre sur le plan de la gravité des accidents: elle participe avec : 26.12% du total des tués et à 17,82% des blessés
* La période estivale participe avec : 26,13% de l'ensemble des accidents
(Statistiques de 2007: Direction générale de la Garde Nationale)
Le coût économique et social des accidents de la route en Tunisie :
* 60 mille dinars pour chaque tué.
* 12 mille dinars pour chaque blessé.
( Selon les estimations d'une étude effectuée par la Banque Mondiale)


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