Le chauffeur de bus finalement libéré en attendant son procès qui se tiendra au cours du mois de novembre prochain Hier matin, les usagers attendaient, en vain, les moyens de transport public pour se rendre à leur travail. Partout, des stations pleines à craquer de monde et pourtant aucun bus, ni métro à l'horizon. La majorité d'entre eux ont dû se résigner à prendre soit un taxi individuel ou collectif qui pour se rendre à l'école, au lycée et ou à l'université, qui au travail. En effet, les agents de la Société des transports de Tunis (Trantu) ont décidé d'entamer une grève suite à la plainte qui a été déposée par une conductrice contre un de leur collègue, accusé d'avoir non seulement percuté sa voiture mais d'avoir également agressé verbalement et physiquement la plaignante. Un retour en arrière s'impose. Lundi dernier, tôt le matin, une collision avait eu lieu entre le bus 77, qui dessert la ligne Kalaât El Andalous et Tunis-Marine et une voiture légère. Une violente dispute éclate entre la conductrice et le chauffeur du bus. A partir de ce moment, deux versions sont avancées : après lui avoir demandé des explications, la plaignante accuse le chauffeur du bus d'avoir riposté en tenant des propos grossiers. Ce dernier l'a ensuite agressée physiquement et a de nouveau percuté volontairement sa voiture, la poussant sur la rame du métro. Le chauffeur du bus affirme, par contre, que la conductrice l'a humilié et lui a barré la route tandis que son compagnon est monté à bord du bus pour l'agresser verbalement et physiquement. Les deux parties ont porté plainte auprès du poste de police relevant du district de l'Ariana. Le chauffeur du bus a été arrêté pour «préjudice au bien d'autrui, agression violente et atteinte aux bonnes mœurs» et devra être traduit prochainement en justice. Le représentant du service juridique ainsi qu'un nombre de responsables de la Transtu s'étaient rendus au siège du Tribunal de première instance de l'Ariana pour suivre l'affaire. La décision, jugée illégale et arbitraire, a été rejetée par les agents de la Transtu qui se sont rassemblés devant la centrale syndicale pour apporter leur soutien à leur collègue. Le secrétaire général du syndicat de l'entrepôt d'El Bokri relevant de la Transtu, M. Othman Othmani, a relevé que «l'arrestation du chauffeur du bus, à la suite de la plainte déposée par la plaignante, n'est pas légale» et qu'une autre grève sera organisée le 22 octobre si le chauffeur est maintenu en arrestation. Au cours de la journée, le chauffeur du bus a finalement été libéré dans l'attente de sa comparution devant la justice. Son procès se tiendra au cours du mois de novembre prochain. Une affaire à suivre.