La pomme de terre occupe une place de choix dans le couffin de la ménagère. Elle enregistre une présence quotidienne ou presque dans nos mets. C'est pourquoi le Tunisien est très sensible à son comportement. Les meilleurs indicateurs sont alors recueillis au Cap Bon, région qui compte à elle seule environ 50% du total des emblavures de culture de saison à l'échelle nationale. En raison de ses bonnes dispositions naturelles et climatiques puisqu'elle est entourée par la mer de trois côtés, cette région permet de pratiquer les trois formes de culture de la pomme de terre d'une façon continue : la culture de saison (au printemps) qui donne environ 50% du total de la production, la culture d'arrière-saison (en automne) avec environ 45% du total, et la culture des primeurs (en hiver) pour les 5% qui restent. Qu'en est-il en ce moment? Actuellement, nous sommes en train de consommer la pomme de terre de saison en stock dans les frigos après épuisement du stock traditionnel. Ainsi le veut la procédure d'usage dans cette culture. Sur un total de 95.000 tonnes produites cette année en pomme de terre de saison, à côté de la vente en frais au départ, une bonne partie a été mise en stock au frigo pour approvisionner le marché pendant la période creuse (celle par laquelle nous passons présentement) avant l'arrivée de la pomme de terre d'arrière-saison. Pour cette dernière, les semailles ont été précoces cette année. Elles auraient démarré au mois d'août et les emblavures programmées devraient couvrir cette année environ 3.000 ha (contre 2.800ha en 2011) dont 2.200ha auraient été déjà semés. Côté rendement, les prévisions portent sur la production qui s'étendra de novembre à février, à quelque 40.000 tonnes.