Bien qu'elle soit absente de la sélection des 10 longs métrages de fiction dans la compétition internationale, le cinéma tunisien marquera sa présence dans la section «MeDoc» de la 12e édition du festival «Cinéma Méditerranéen de Bruxelles» (Cinemamed) qui se tiendra du 9 au 17 novembre 2012. Trois films tunisiens seront ainsi projetés en présence de leurs réalisateurs, invités du festival. Les projections seront suivies de rencontres-débats sur un thème central : «Après la révolution». Dans la section Medoc donnant à voir des films qui permettent de mieux faire comprendre le monde méditerranéen, ses particularités mais aussi l'universalité qui se cache sous une singularité apparente, sera projeté le film Militantes réalisé en 2012 par Sonia Chemkhi. Ce documentaire retrace le climat des premières élections libres de l'histoire de la Tunisie post-révolutionnaire et la mobilisation des femmes à travers la campagne de candidates des différents partis en lice, pour affronter l'arène politique pour la première fois. La projection le 16 novembre, de ce premier road movie électoral et féminin en Tunisie, sera suivie d'une rencontre-débat: «Quelles perspectives pour les femmes tunisiennes», un sujet qui demeure, aujourd'hui, au cœur des débats politiques de la société tunisienne. Une transition «exaltante mais périlleuse» MeDoc a également sélectionné le film documentaire We are here de Abdallah Yahya qui décrit la quête des jeunes tunisiens à surmonter leur sombre réalité quotidienne afin de trouver l'énergie positive. La projection le 11 novembre sera suivie d'une rencontre-débat: «Lendemains de la révolution: une transition exaltante mais périlleuse». La rencontre sera une occasion pour réfléchir sur la mise en place d'un projet politique qui écarte l'idéologie et mobilise les énergies en s'attaquant aux problèmes économiques et sociaux. Il y aura, enfin, le documentaire de Nadia El Fani, Même pas mal, qui sera également projeté dans le section Medoc, un film qui détaille «le double combat que la réalisatrice a mené contre son cancer et les attaques d'islamistes dont elle a été la cible». Durant tout le festival, la Tunisie sera à l'honneur avec des photographies de Jérome Hubert qui seront projetées sur écran avant les séances des documentaires. Ce jeune photographe, sorti récemment de l'école de photographie de la ville de Bruxelles, proposera trois séries de photographies dans lesquelles il essaie de fixer la Tunisie, ce pays dans lequel il est né mais où il n'a pas vécu. Organisé par la Commission communautaire française (Cocof), le festival Cinéma Méditerranéen de Bruxelles accueillera, cette année, près de 70 films en provenance de plus de 20 pays dont la Tunisie. Les dix longs métrages de fiction seront en lice pour le Grand prix, le Prix spécial et le prix Cineuropa.