La famille de Lotfi Nakdh, décédé jeudi des suites des coups et blessures lors d'une marche organisée à Tataouine par la ligue de protection de la révolution, a refusé de recevoir le gouverneur et les représentants de l'Etat qui étaient venus présenter leurs condoléances. «L'Etat a pour devoir de protéger le citoyen et non pas de lui présenter ses condoléances», a dit un membre de la famille du défunt, ajoutant que Lotfi Nakdh, qui était secrétaire général de l'Union régionale de l'agriculture et de la pêche et coordinateur du parti «Nida Tounès», «recevait régulièrement des menaces que les autorités, qui étaient mises au courant, n'ont pas prises au sérieux». Il a également critiqué sévèrement le ministère de l'Intérieur qui avait indiqué que la mort était due à une crise cardiaque, estimant que ces affirmations faites avant de connaître les résultats de l'autopsie, constituent une atteinte à la vie humaine. Une deuxième autopsie a été effectuée vendredi dans un hôpital de Sfax à la demande de la famille de la victime. L'enterrement aura lieu ultérieurement au village de Ksar Ouled Debbab. Selon un proche de la famille, Fahd, le fils de la victime, choqué par l'annonce du décès de son père, a été transporté inconscient à l'hôpital de Gabès où il a été admis au service des soins intensifs.
