Nous avons reçu une pétition (voir fac-similé) signée par plus de 80 Tunisiens dont le pèlerinage est pris en charge par des parents résidents à l'étranger, où ils dénoncent la qualité (ou plutôt l'absence) des services qui leur sont dispensés à La Mecque, malgré les sommes (en devises) consenties (12.120D,000 à 15.000D,000) à la société de services et de résidence de Gammarth. Il en ressort que les accords conclus entre cette société (Montazah Gammarth) et chaque pèlerin n'ont pas été respectés. C'est ainsi que ces Tunisiens se sont retrouvés dans un hôtel non classé («Nassamet ex-Rayen») au lieu de l'établissement 4 étoiles promis, et ce, après 8 heures d'attente à l'aéroport de Jeddah, avant le transfert à La Mecque. Cet hôtel, où l'on ne change ni draps ni serviettes et où il n'y a même pas de papier hygiénique, ne dispose même pas de cuisine. Aussi, la nourriture, en deçà du minimum, est-elle amenée de l'extérieur par camionnette (cela a été filmé), avec tous les risques liés à la chaleur et à la rupture de la chaîne de froid. Les chambres supposées doubles sont affectées jusqu'à cinq personnes, sans aucun recours. Ces pèlerins dénoncent, d'un autre côté, l'absence d'encadrement par les encadreurs et les guides religieux, en plus du transport vers «El Haram» (les Lieux Saints), supposé être assuré par la société prestataire de services. C'est ainsi que les pèlerins sont contraints de recourir à des taxis, moyennant 200 ryals (environ 70 dinars) pour chaque prière. Les pèlerins finissent leur mail en se demandant pourquoi ce non-respect des engagements et des accords et comment s'est-on permis ce déséquilibre entre les sommes consenties et les services offerts. Ils ajoutent que l'intermédiaire entre Montazah Gammarth et les prestataires saoudiens serait une société suisse qui appartient à un ancien cadre tunisien dont l'associé pour cette opération en Tunisie, serait un certain M. Trimech, un proche d'un très haut responsable politique. Serait-on en train de connaître un «remake» d'une opération à la Trabelsi ? Nous comptons nous pencher sur la question. Mais en tout cas, ces 80 Tunisiens — il paraît qu'ils ne sont pas les seuls — ont été floués, pour ne pas dire arnaqués.