Les 50 individus parmi les 153 Harragas qui avaient appareillé, dans une embarcation de fortune, des côtes libyennes et accosté, par erreur, dans un port de pêche de Ben Guerdane, se croyant déjà arrivés à Lampedusa, sont toujours installés à la maison des jeunes de Zarzis. Depuis le 13 du mois dernier, et alors que 103 de ces Africains ont été rapatriés, les 50 rescapés, entre Maliens et Erythréens, dont 12 femmes et un enfant de 5 ans, sont pris en charge par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (Unhcr) et le Croissant-Rouge. Seulement, ils commencent à s'ennuyer et souhaitent être transférés au camp de transit Echoucha, à Ben Guerdane, pour bénéficier du statut de réfugiés et être réinstallés, comme les autres, dans un pays tiers. La demande n'est pas facile à satisfaire et les responsables de l'Unhcr sont en train d'étudier leurs dossiers cas par cas. En attendant, ces «hôtes», qui sont musulmans, vont passer l'Aïd à Zarzis. Trois moutons leur ont été offerts par des bienfaiteurs, nous dit le directeur de la maison des jeunes ; ils seront égorgés le jour de l'Aïd.