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Seul au monde!...
Le Stade face à la désaffection de son public
Publié dans La Presse de Tunisie le 14 - 11 - 2012

Tout solitaires qu'ils soient, les joueurs stadistes sont appelés à faire face à la culture des clichés habituels, là où règnent l'indifférence et la passivité de leur public.
L'image d'un club comme le Stade Tunisien dépend en quelque sorte de l'affluence et de la présence de son public dans les stades. Ce n'est pas une question de soutien seulement. Cela aurait été pareil avec un autre club. Mais au ST, on juge excessivement aux résultats. Le résultat avant le spectacle.
Faut-il aujourd'hui s'habituer à répéter que le club du Bardo évolue souvent devant des gradins vides, comme c'était bien le cas lors du match d'ouverture de la nouvelle saison face à Hammam Sousse?
Gardons-nous de penser cela en termes de situation et de contexte. Du moins pour le moment. Mais le souvenir ne trompe pas. Le Stade, c'était mieux avant. Encourager, c'est aimer. Il n'y fut question que de cela dans le passé lointain du club. Des mots, des gestes d'amour à l'égard des joueurs chargés d'incarner, de donner vie et sens à des convictions de jeu et de mettre en pratique à onze la théorie d'un seul. Au moment où la société doutait d'elle-même, de ses valeurs et de son identité, le sport était un tonique décisif et salutaire. Il fut un temps où, au Bardo, on assistait au football comme si on le jouait. On le racontait, on le chantait, on le pleurait parfois. On se rendait chaque fois au stade, tous ses sens en éveil. Même en l'absence permanente de résultats. Les supporters stadistes étaient comme des enfants qui ne cessaient de rêver.
Aujourd'hui, les temps ont changé. Samedi dernier, le nombre du public présent au stade d'El Menzah n'a pas dépassé 140 supporters, alors que le club avait droit à 7.000 places. Les abonnements n'ont pas, du reste, connu l'affluence escomptée. La désaffection du public, pratique de chaque match, met à distance et refroidit au lieu de resserrer les rangs entre le public et les joueurs. Il faudrait verser une larme sur le sort d'un ST qui souffre de la passivité de ses supporters. On ne sait pas ce qu'il convient d'imaginer pour un club dont les bases fondatrices risquent d'être sapées par l'absence de ressources financières, notamment face aux dépenses qui n'en finissent pas de peser sur le budget. Si le ST peut aujourd'hui se réjouir de vouloir équilibrer sa balance sportive, il n'en demeure pas moins qu'il continue de souffrir de la dérive de sa balance commerciale.
Lorsque le talent se double d'efficacité
Mais ce n'est pas seulement cela que le club cherche au-delà du soutien de son public. L'argent ne suffit pas à faire un club heureux. Il faut autre chose. La réhabilitation de la notion et de la culture du club qui est ces temps-ci oubliée, délaissée, et qui dans sa version actuelle renverse le code et inverse la trajectoire.
Tout solitaire qu'il soit, le Stade est appelé aujourd'hui à déjouer la culture des clichés habituels, là où règnent l'indifférence et la passivité. Les leçons d'appartenance n'engagent que ceux qui y croient. C'est l'occasion aujourd'hui de dire que le ST ne doit pas oublier les motifs et les arguments qui remuent la passion, qui ne sont nullement secondaires et aucunement de deuxième catégorie. Ils représentent la vitalité d'un club dont la richesse se construit à travers l'implication inconditionnelle de son public.
Les supporters ne devraient pas attendre d'autres événements pour se plonger au cœur de l'évolution et de la transformation de leur équipe. Le ballon rond les y invite. Aujourd'hui et plus que jamais. D'ailleurs, si l'on ne doit retenir qu'une seule chose du comportement de celle alignée lors de la première journée, ça sera l'esprit qui y règne. Un esprit entièrement tourné vers le mouvement, la générosité, l'attaque. Elle affirme régulièrement que l'enjeu n'est pas l'ennemi du jeu. Elle est même prête à pousser la démonstration jusqu'à la perfection. Surtout lorsque le talent se double d'efficacité.
Ce qui paraît encore plus certain, c'est que beaucoup de joueurs stadistes respirent le football, qu'ils ont un fort pouvoir d'attraction et que le public n'a plus d'autres choix que de les accompagner.
Quelle que soit leur nature, les sportifs ne sont pas seulement dans une quête de résultat, mais aussi d'émotion.


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