Quelque 56 détenus sont actuellement en grève de la faim, dont 7 observent une grève sauvage, a affirmé hier à l'agence TAP Fadhel Sayhi, responsable au ministère de la Justice. «Deux de ces détenus ont suspendu leur grève hier et les négociations sont en cours avec un troisième», a-t-il encore déclaré. Les grévistes de la faim ne sont pas tous accusés dans les incidents de l'ambassade américaine mais ont été arrêtés dans d'autres affaires, a-t-il précisé. «Leurs revendications consistent à vouloir être libérés», a-t-il dit, réfutant tout lien entre les grèves de la faim avec les conditions d'incarcération ou les traitements subis. Pour sa part, Me Abdelbasset Ben Mbarek (membre du comité de défense composé de 50 avocats) a affirmé que le nombre des grévistes de la faim s'élevait à 128, dont certains ont suspendu leurs grèves. «Tous les grévistes appartiennent au courant salafiste et ont été arrêtés suite aux incidents de l'ambassade américaine, de l'espace Abdellia et de diverses autres affaires», a-t-il souligné. Le ministère de la Justice avait tenu, hier matin, plusieurs réunions avec des défenseurs des droits de l'homme sur les grèves de la faim au sein des établissements pénitentiaires. Deux grévistes de la faim présumés appartenir au mouvement salafiste, Béchir El Golli et Mohamed Bakhti, sont morts ces deux derniers jours après une grève de la faim sauvage. Ils avaient été arrêtés suite aux incidents de l'ambassade américaine à Tunis, survenus le 14 septembre dernier.
