L'un s'est trompé de sujet, l'autre a été plus lucide. C'était toute la différence «Une finale de la Ligue des champions se gagne et ne se joue pas», ne cessaient de répéter avant le match Nabil Maâloul et Khaled Mouelhi. Finalement, la montagne a accouché d'une souris, puisque l'Espérance n'a ni joué ni gagné. A qui la faute ? Certainement pas à Mouelhi qui n'a fait qu'obéir aux consignes, mais plutôt au coach qui s'est trompé de choix. Bien sûr, Maâloul a essayé de fuir ses responsabilités en déclarant après le match que les remplaçants auxquels il avait fait confiance n'ont pas été à la hauteur de la situation. Il est bien facile de jeter la balle aux autres alors qu'un bon entraîneur cherche avant tout à protéger ses joueurs. Maâloul ne l'a pas fait. Au contraire et sur le plan des choix maintenant, il est totalement passé à côté de la plaque. La copie rendue par l'Espérance prouve que les «Sang et Or» n'ont pas bien préparé la finale retour. Le doute semble s'être installé depuis le premier rendez-vous d'Alexandrie quand on a su que Derbali et Afful seraient suspendus pour la seconde manche. Depuis, les tergiversations ont commencé. L'entraîneur espérantiste s'est trouvé face à un dilemme qu'il n'a pas su résoudre. Pourquoi ce gâchis ? On a parlé de Mouelhi comme arrière latéral droit pour remplacer Derbali, puis le nom de Ben Amor a été cité et c'est finalement Zouaghi qui a occupé le poste. Maâloul s'est enlisé dans un pétrin. Il s'est aussi entêté à faire jouer Youssef Msakni comme pour faire peur à l'équipe adverse. Finalement, Zouaghi n'a été d'aucune utilité ni sur le plan défensif ni sur le plan offensif. Quant à Msakni, il a erré comme une âme en peine et n'a pas rendu service à son équipe. Maâloul n'a pas eu le courage de le remplacer pour redonner une âme à l'Espérance. Pourquoi tout ce gâchis? Dans le camp d'Al Ahly, Houssem Al Badri ne s'est pas compliqué la tâche. Il a remplacé Sayed Moawadh, le latéral gauche, par un autre latéral, Ahmed Kenwai. Puis quand on garde Mohamed Baraket, Aboutrika et Imed Motaeb sur le banc, ça veut tout dire. Houssem Al Badri a pensé au bien de son équipe au détriment des individualités. Toute la différence entre l'Espérance et Al Ahly était là. C'est sans doute aussi une question de mentalité.