Echec sur toute la ligne. L'Espérance ne méritait pas de gagner On dit toujours que l'histoire est un éternel recommencement. En 2006, Al Ahly avait battu le CSS en finale de la Ligue des champions à Radès. Injustement d'ailleurs puisque les Sfaxiens avaient été volés. Six ans plus tard, Al Ahly revient sur cette même pelouse de Radès pour gagner son septième titre continental. Méritoirement cette fois, il faut l'avouer. Les faits ne sont pas difficiles à deviner. L'Espérance n'était pas au rendez-vous. Car autant Al Ahly a séduit, autant les «Sang et Or» ont déçu. Jamais nous n'avons vu l'Espérance aussi mauvaise, en première mi-temps surtout. Il faut dire que le onze de départ aligné par Nabil Maâloul était discutable. La première erreur du coach était d'avoir titularisé Youssef Msakni. Ce risque était énorme et le joueur n'a pas pu aider ses camarades. Nabil Maâloul n'a même pas pris la peine de le remplacer. La seconde erreur a été le choix de Zouaghi sur le flanc droit de la défense. Il aurait été plus judicieux de faire confiance à un latéral de métier, Ben Amor en l'occurrence, en dépit de son manque de compétition. Ce dernier aurait à coup sûr été moins ridicule que Zouaghi. Quoi qu'il en soit, Maâloul a décidé, même s'il doit reconnaître honnêtement qu'il s'est trompé. Résultat : les deux buts encaissés sont venus du flanc droit de la défense espérantiste. Le coach a bien dit avant le coup d'envoi que la finale de la Ligue des champions se gagnait et ne se disputait pas. Or, hier, l'Espérance n'a ni joué ni gagné. Les absents, Derbali, Afful et Traoui, n'ont pas été remplacés. Défense Nous avons rarement vu la ligne défensive espérantiste être mise à rude épreuve comme hier. Rien n'a marché. Sur les flancs d'abord, où seul peut-être Chammam a essayé de prêter main-forte à l'attaque. Ou au seul N'djeng en réalité. Ne parlons pas de Zouaghi totalement dépassé par les événements et dépaysé dans son nouveau rôle de latéral. Ben Mansour et Hichri n'ont pas connu la même réussite qu'à Alexandrie lors du match aller. Quant à Ben Cherifia, il a provoqué un penalty, mais il a encore une fois sauvé l'Espérance d'une déroute. Milieu de terrain L'entrejeu de l'Espérance a été totalement englouti par celui d'Al Ahly. Hier, nous n'avons franchement pas reconnu Mouelhi, Aouadhi et Msakni. Aucun d'eux n'a eu la force de caractère ou le jus nécessaire de pousser l'Espérance devant comme ils savaient si bien le faire. On ne sait pas pourquoi Maâloul n'a pas joué la carte Blaïli, incorporé tardivement dans le match. Le point d'interrogation est le non-remplacement de Youssef Msakni. Le joueur était limité physiquement et ne pouvait pas donner le plus escompté comme jadis. Attaque Avez-vous vu la ligne d'attaque de l'Espérance hier ? La question mérite d'être posée. N'djeng, même s'il n'était pas en excellente condition comme le reste de ses coéquipiers, a trop souffert de son isolement face à Wael Gomaâ et consorts. Le Camerounais a certes réduit le score mais il est totalement passé à côté de la plaque. Il ne faut surtout pas lui en vouloir, car c'est toute l'équipe qui était hors sujet. N'djeng a manqué de soutien. Dans ces conditions, l'Espérance ne pouvait pas bousculer la défense d'Al Ahly.