Plusieurs points communs entre deux grands d'Afrique. Duel de charme... Et encore un choc EST-Al Ahly en Afrique! Ce ne sera pas la confrontation de 1990, ni celle de 2001 et encore moins celles de 2007, 2010 ou 2011. Cette fois-ci, c'est une finale avec tout l'enjeu que cela représente pour les deux équipes. Tant attendu par tous les observateurs, mais aussi par les deux équipes qui ont plein de points communs, mais aussi des différences. En tout cas, EST-Al Ahly consacre la domination du football nord-africain. Ceci malgré le fait que les deux pays passent par une période politique et de sécurité sensible, avec de surcroît des gradins vides. (L'Egypte est en pleine ébullition pour ce problème). Mais, quel que soit le contexte, quels que soient les imprévus, l'EST et Al Ahly ne lâcheront rien et c'est tant mieux pour le spectacle. Deux enfants du club Nabil Maâloul et Houssem Al Badri sont les deux maîtres à bord à l'EST et à Al Ahly. Deux entraîneurs capés qui réussissent. Tous les deux ont connu le haut niveau avec leurs équipes pratiquement dans un intervalle de temps équivalent. Maâloul réussit pleinement son passage avec les «Sang et Or». Il a aidé son club à chasser le signe indien et à remporter la Ligue des champions. Une année plus tard, il est toujours aux commandes, avec l'espoir de toucher le — second — gros lot. Quant à Houssem Al Badri, il a beaucoup appris de sa collaboration avec Manuel José. Le Portugais a propulsé les Ahlaouis au sommet de l'Afrique avec à ses côtés un Houssem Al Badri qui a fait un petit détour du côté du Soudan avant de regagner Le Caire. EST-Al Ahly sera de ce fait un duel d'entraîneurs avant tout. Al Ahly : le poids de l'expérience Les années passent, Al Ahly ne perd pas beaucoup de sa solidité. C'est toujours le club égyptien le plus compétitif, le plus régulier de tous. Faute de championnat local, les responsables d'Al Ahly parlent de leur qualification comme d'un miracle. Sans l'apport du championnat, les Ahlaouis ont puisé au fond de leurs ressources mentales pour éliminer les Nigérians de Sunshine. Quand on énumère ceux qui sont encore là, vous devinez pourquoi l'expérience est le premier atout des Ahlaouis : Wael Jemaâ, Houssam Ghali, Imed Metaâb, Sayed Maouadh, Mohamed Barakat et Houssam Achour sont toujours là pour encadrer Gueddour, Sayed Hamdi et Néjib et Abdallah Saïed. Cet Ahly qui joue le 3-5-2 misera essentiellement sur sa personnalité et son vécu continental (le record des titres africains avec 6 trophées). EST : l'appétit vient en gagnant... Plus rien n'arrête les «Sang et Or» en Afrique. Les chiffres sont là : c'est la 3e finale de suite en Ligue des champions. Et cette année encore, l'Espérance n'a rien lâché pour atteindre la finale. Les nouveautés ? D'abord l'apport des nouvelles recrues tels Aouadhi, Ragued, Blaïli et Zouaghi, qui ont été utiles chaque fois qu'on a fait appel à eux. Il y a aussi cette richesse de solutions sur le banc, surtout à l'entrejeu. On ne peut à ce propos oublier le rôle que joue Mouelhi dans la configuration tactique de Nabil Maâloul. C'est l'homme à tout faire à l'EST : récupération, couverture et relance. Les «Sang et Or» attaqueront la citadelle Ahly avec plein d'atouts : un très bon volume de jeu et des jambes pleines et plus rodées... EST-Al Ahly, c'est déjà la bataille annoncée du milieu.