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Le fantôme de la guerre
Por Aqui Tudo Bem de Pocas Pascoal (compétition officielle)
Publié dans La Presse de Tunisie le 21 - 11 - 2012

Samedi dernier, lors de la deuxième soirée des JCC, on a découvert le film Por Aqui Tudo Bem (Tout va bien) de la réalisatrice angolaise Pocas Pascoal qui figure dans la liste des longs métrages en compétition officielle.
Il s'agit de l'autobiographie de la réalisatrice, elle retrace ce qu'elle a vécu avec sa sœur, lors de la guerre d'Angola à la fin des années 1980. Ce qu'il faut savoir de Pocas Pascoal, c'est qu'elle est née en Angola en 1963 et qu'elle a étudié au Conservatoire libre du cinéma français. En 2002, elle a intégré le groupe d'artistes de la Cité internationale des arts et a participé à plusieurs expositions d'art contemporain. En 2003, elle a dirigé le documentaire «Il ya toujours quelqu'un qui t'aime».
Ce long métrage Por Aqui Tudo Bem, produit en 2011, est son tout premier. «Tout va bien», un titre rassurant en lui-même mais complètement ironique pour une histoire qui dit tout à fait le contraire. En fait, «tout va mal» pour ces deux jeunes sœurs qui arrivent à Lisbonne pour échapper à la guerre civile en Angola. Elles attendent en vain l'arrivée de leur mère, assassinée dans le pays et elles sont sans nouvelles de leur père qui est toujours porté disparu. Elles se retrouvent alors seules sans le sou, sans abri, livrées à leur sort, à l'hostilité des gens et aux dangers de la rue.
Elles partent ensuite en Espagne pour la cueillette des olives. L'une d'elles, Alda (c'est-à-dire Pocas), veut faire sa vie en France, mais sa frangine, Maria, veut retourner en Angola. Le film se termine sur la séparation des deux sœurs. Et l'on apprend qu'en réalité, cela s'est vraiment passé ainsi, sauf que Maria est décédée par la suite.
C'est un film assez touchant, à travers lequel on sent la volonté de Pocas à archiver cette période culminante de sa vie, qui l'a énormément marquée. Quant à la guerre dans le film, elle reste une notion, un fantôme qu'on ne voit pas mais qui est présent à travers les conversations, les appels téléphoniques que les deux sœurs font ou reçoivent de leur mère depuis un taxiphone. La vraie guerre est, en fait, la vie elle-même. Elle est dans la course-poursuite de ces deux adolescentes qui essaient de fuir le danger qui les hante au coin de chaque rue de ce pays étranger. Elle se manifeste à travers le racisme, l'humiliation, l'insécurité et la douloureuse séparation de la famille.
Le film interroge, donc, moins le rapport d'un individu à son pays, que l'individu à sa famille. Il déplace le problème au sein d'un vase clos construit par l'expérience subjective de Pocas. Celle-ci est relativement bien traitée, puisque nous percevons les visions des sœurs, leurs aspirations et leurs émotions. Et dans le but d'être fidèle à la vraie histoire, le tournage a eu lieu exactement où Pocas a réellement vécu. La mise en scène offre ainsi un vrai effet de réalité et les actrices ont été assez crédibles dans l'incarnation des rôles .
Evidemment, on ne peut voir dans ce film qu'une autobiographie, attachante, certes, mais qui manque, malheureusement, de profondeur, d'analyse, de réflexion personnelle; bref, de ces ingrédients qui font les avantages particuliers d'une autobiographie.
Le personnage d' «Alda», qui représente Pocas dans la vraie vie, reste renfermé sur lui-même; il ne se livre pas ni n'étale ses sentiments. On sent Alda méfiante vis-à-vis du spectateur, ce qui annule l'échange et la communication. D'où l'absence de frissons, encore moins de soupirs ou de larmes.


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