La commission administrative de l'Union régionale du travail (URT) de Siliana a décidé la grève générale dans tous les établissements du gouvernorat, mardi 27 novembre 2012. Dans la motion issue de la réunion, hier, sous la présidence de Noureddine Taboubi, secrétaire général-adjoint de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt), la commission administrative a demandé «le remplacement du gouverneur de la région qui a fait preuve d'incompétence et entravé le développement de la région, provoquant un climat de tension générale». «Le gouverneur a ignoré les préoccupations des citoyens du gouvernorat dont le chômage et le taux de pauvreté outre ses tentatives de marginaliser le rôle de l'Union régionale du travail», ajoute la motion. La motion appelle, en outre, «à une réunion de travail urgente au niveau gouvernemental, avec la participation de l'Ugtt, afin de prendre les mesures adaptées pour résoudre les problèmes du développement dans la région». Elle réclame «la libération de toutes les personnes arrêtées de Siliana, à la suite des événements du 26 avril 2011 et de classer définitivement le dossier. Elle demande aussi le retrait des renforts des forces de l'ordre de la ville de Siliana». La décision de la commission administrative de l'URT de Siliana intervient à la suite du climat de tension au siège du gouvernorat, après l'agression subie par la secrétaire générale du syndicat de base des fonctionnaires et agents du gouvernorat. La situation avait dégénéré en affrontements entre les forces de l'ordre et les protestataires, jeudi, autour du siège du gouvernorat et dans les rues adjacentes. Par ailleurs, la motion de l'URT met en garde contre tout ce qui entrave le développement de la région, soulignant que le gouvernorat de Siliana souffre depuis des décennies, notamment, du manque de l'infrastructure de base. L'URT réaffirme, par ailleurs, son soutien aux revendications des habitants de la région, notamment le droit au développement équitable et l'élimination des facteurs qui entravent le décollage économique de la région, rappelant que le maintien du gouverneur à la tête de l'autorité locale ne sert pas les intérêts du gouvernorat.