L'Espérance a mésestimé Al Ahly et cela lui a coûté cher L'Espérance a échoué dans sa tentative de détrôner les Egyptiens d'Ezzamalek de leur piédestal continental et de s'offrir une chance de participer au Golden Globe, le championnat du monde des clubs. Dommage, car l'Espérance avait les moyens de réussir sa mission. Le tort des «Sang et Or» fut d'avoir mésestimé leur adversaire en demi-finale, Al Ahly. Au premier tour, l'Espérance avait difficilement battu Al Ahly (20 buts à 18) et il semble que les joueurs n'aient pas retenu la leçon. Il y a des images qui ne passent pas inaperçues et qui ne laissent pas insensibles. Après la victoire sur Al Ahly au premier tour, les «Sang et Or» ont crié victoire trop tôt. On se demande si l'entraîneur et son staff ont revu le match à la loupe pour décortiquer le jeu de l'adversaire. En tout cas, lors des demi-finales, l'image était frappante. Nous avons vu, à la télévision, un membre du staff technique d'Al Ahly filmer le match entre l'Espérance et Ittihad Tanger. La suite, on la connaît. Al Ahly n'avait pas l'intention de perdre une seconde fois face aux «Sang et Or». En dépit de la disqualification de trois joueurs, Al Ahly n'a pas rompu et est arrivé à l'emporter lors des prolongations. Jallouz : quel apport? Nous ne faisons pas l'éloge du club égyptien, loin de là. Nous aurions aimé voir l'Espérance en finale face à Ezzamalek, mais le manque de sérieux des «Sang et Or» leur a joué un mauvais tour. Puis, quel a été l'apport de Wael Jallouz dans cette compétition? Emprunté à coup de milliers de dinars, Jallouz n'a finalement pas apporté grand-chose à l'Espérance. D'ailleurs, c'est au niveau du poste d'arrière droit que s'est située la faiblesse de l'équipe. Ni Jallouz ni Jilani Mami n'ont convaincu. Seuls les deux gardiens ont tiré leur épingle du jeu dans ce tournoi. Wassim Helal et Selim Zhéni se sont relayés dans les buts et chacun a essayé de donner le meilleur de lui-même. On arrive maintenant à la préparation mentale. La défaillance était flagrante. Les joueurs étaient sûrs d'eux et ils ont finalement été coiffés au poteau. Le coach devait mettre en garde ses joueurs contre tout excès de confiance. Il ne l'a peut-être pas fait, ou pas assez. Nous avions l'impression que, face à Al Ahly, le groupe pensait déjà à la finale et à Ezzamalek. C'était une grosse erreur. La leçon est à retenir. Pas uniquement par l'Espérance mais par tous les clubs tunisiens qui participeront aux prochains championnats d'Afrique des clubs champions. L'humilité est la meilleure qualité.