Un match qui a au moins permis d'apprécier les qualités des jeunes On avait pensé qu'un exploit cabiste relevait de l'utopie, du miracle. En effet, remonter quatre buts de retard semblait une tâche extrêmement délicate. Pourtant, le CAB, amoindri de six titulaires, était en cet après-midi de dimanche à deux doigts d'aboutir à ses fins grâce à des jeunes surgis du banc. Il n'y avait ni Ben Mustapha, ni Khadhari, ni Jabeur, ni Harrane, ni Hadhria, ni Zyaia. En revanche, on a découvert de nouveau Ali Macheni, longtemps remplaçant, Adam Rjaïbi très peu utilisé, Harbaoui, Mhedhebi, Mamoud ou encore Salhi, une autre armada qui a fait mieux que se défendre. Et devant un calendrier surchargé qui ne sert pas l'équipe cabiste, le coach bizertin Noureddine Saâdi doit jongler avec son effectif : «Nous disputons trois rencontres importantes en semaine : le Raja de Casablanca en coupe de l'UAF, l'OB en match décalé ce mercredi à Béja et nous recevrons l'EST dimanche au stade 15-Octobre. C'est un véritable marathon auquel nous devons faire face. Cela fait beaucoup en début de saison quand on sait que le dernier exercice a pris fin il n'y a pas si longtemps. On aurait préféré jouer le match retour contre le Raja samedi 24 et non dimanche 25 pour gagner 24 heures de récupération. Dans de telles conditions, faire tourner l'effectif est la seule solution pour ménager le groupe. Par la même occasion, on a permis à certains jeunes de saisir l'opportunité de montrer ce qu'ils savent faire. Jouer plus longtemps qu'ils ne l'ont fait jusque-là peut les aider à prendre confiance en leurs moyens», dit-il en substance. En tout cas, sur l'ensemble des deux matches, il n'y a pas à regretter cette élimination, la messe était, d'ores et déjà, dite à l'issue de la 1ère manche où le CAB est passé totalement à côté. Positiver ! Le fait de s'être «mêlé» à une pareille épreuve ne peut être que bénéfique à l'ensemble bizertin. Cela fait partie du dur apprentissage, chemin incontournable pour accéder à un rang supérieur et se mettre enfin dans la peau d'un grand. Rien n'arrive comme par magie! Dans un contexte où les Marocains étaient réduits à 10 après l'expulsion de Chadly à la 44', les Cabistes étaient incapables d'apporter les solutions appropriées par manque de création devant une défense du Raja qui ne laissait rien passer. Même le coaching de l'entraîneur Saâdi n'a pas eu raison de l'expérience de l'équipe de Casablanca. En effet, un attaquant remplaçant un autre attaquant (Rjaïbi par Salhi), un milieu par un autre milieu (Zaïem par Slama) et le régisseur Youssofa par Mamoud, changements qui n'ont pas aidé à percer la «muraille» du Raja. Les choix étaient, il faut le reconnaître, limités devant le staff technique, des choix dictés par une semaine bien étoffée qui attend les Cabistes. Il y a tout lieu donc de positiver d'autant que cette jeune équipe a disposé de son adversaire sur le score de 2 à 0. «Il fallait défendre l'honneur du CAB après la sévère défaite de l'aller à Casablanca. Ce fut fait! En outre, je suis content du rendement global de l'équipe. Elle a présenté du beau jeu, dominé son vis-à-vis et marqué deux buts sans en encaisser et sans être mise en difficulté notable», dira le coach Saâdi après le match. De bon augure pour la suite...