• La Tunisie, destination attractive pour les touristes européens, notamment les Belges Les représentants de l'Office national du tourisme tunisien (Ontt) à l'étranger ont relevé, vendredi, que la préservation de la part de la Tunisie dans les marchés traditionnels et la conquête de nouveaux marchés requièrent la révision des modes de commercialisation et des circuits de distribution habituels. Ils ont noté, à la clôture de leur 38e séminaire annuel tenu du 19 au 21 mai 2010, que la réalisation de cet objectif passe nécessairement par la révision des contrats de promotion conclus avec les grands tour-opérateurs, appelant au besoin d'assigner à ces arrangements des objectifs clairs à réaliser dans des délais bien déterminés (2 ou 3 ans) et à garantir le suivi de leur mise en œuvre. Ils ont appelé à mettre en place une stratégie de communication appropriée ciblant les régions et les produits à haute valeur ajoutée. Il s'agit de valoriser, entre autres, les sites archéologiques et naturels et d'en faire de nouveaux produits propres à diversifier le secteur touristique et à lutter contre sa saisonnalité. Au nombre de ces produits figurent le tourisme culturel, le tourisme de congrès, l'écotourisme. Les participants au séminaire ont également souligné la nécessité de s'adapter aux nouvelles exigences du transport aérien «law cost» en prévision de l'ouverture du ciel tunisien "open sky", recommandant de créer un site web chargé de la commercialisation de la destination Tunisie. Ils ont recommandé d'adapter les modes d'hébergement et programmes d'animation aux nouvelles tendances de la clientèle. Ils ont suggéré de conquérir les marchés porteurs tels que le marché russe et de réaliser des études approfondies sur les perspectives des marchés libyen et algérien. L'Allemagne, un marché porteur M. Slim Tlatli, ministre du Tourisme, a affirmé, à la clôture du séminaire, que les orientations de la prochaine étape seront axées autour de trois volets : la révision des missions des représentants de l'Ontt à l'étranger, le réexamen de leur répartition géographique et la révision de leurs politiques de marketing. Il a précisé que la réflexion porte à cet égard sur la possibilité de créer des représentations iténérantes, notamment au niveau des marchés à faible potentiel. Le but est de réduire les coûts et de grouper certaines représentations en une seule pour certains marchés. Il s'agit, en outre, de revoir la contribution des professionnels aux manifestations touristiques organisées en Tunisie et à l'étranger, d'améliorer les méthodes de commercialisation en vigueur et de les réviser, notamment pour les marchés traditionnels dont celui de l'Allemagne qui demeure un marché porteur. Conquête des marchés ciblés M. Tlatli a ajouté que dans le cadre de l'étude stratégique sur le tourisme à l'horizon 2016, un groupe de travail a été chargé de la réflexion sur le développement des budgets consacrés à la promotion à travers la réalisation d'études comparatives avec les destinations concurrentes telles que la Turquie et l'Egypte. Il a appelé à réfléchir aux moyens d'associer d'autres bénéficiaires de l'activité touristique (agences de location de voitures, restaurateurs, banques ...) au financement de la promotion. Le ministre a souligné l'importance de la coordination des efforts entre les différents intervenants dans le secteur (administration, professionnels, compagnies aériennes...), affirmant que la complémentarité, pour peu qu'elle fasse l'objet de stratégies claires, est de nature à faciliter la conquête des marchés ciblés et la commercialisation de la destination Tunisie. Le ministre a exhorté les professionnels à exploiter au mieux la tendance générée par la crise financière internationale qui sévit encore en Europe. "Cette même tendance qui, a-t-il-dit, érige, en cette période de crise, la Tunisie en destination attractive pour les touristes européens, particulièrement pour les touristes belges".