«Un client de retour dans son pays d'origine n'envisage repartir en vacances qu'après 18 mois, sans pour autant revenir à la même destination ni s'adresser à la même agence de voyages», a rappelé M Slim Tlatli. D'où la fidélisation de la clientèle est une problématique réelle. C'est dans ce cadre que s'est organisé le 38e séminaire des représentants de l'Ontt à Gammarth aujourd'hui 21 mai 2010. La situation des marchés étrangers, l'évolution du métier des tour-opérateurs et le positionnement de la Tunisie en tant que destination touristique étaient les thèmes débattus.En effet, les représentants de l'Ontt ont exposé respectivement les réalisations des marchés en 2009 et les objectifs fixés pour 2010. Malgré des réalisations en deçà des attentes, une analyse comparative a montré que la Tunisie a mieux géré les répercussions de la crise financière que ses concurrents, a déclaré le ministre. A ce propos, il est bon de préciser que les tour-opérateurs s'avèrent de plus en plus des acteurs majeurs des flux touristiques dans le monde. Les destinations touristiques se trouvent ainsi dépendant de ces véritables circuits de distribution. Pour le cas de la Tunisie, 80% des touristes allemands proviennent de quatre T.-O. de même pour les touristes français, seulement trois T.-O. sont les générateurs du trafic. Dans ce sens, une recherche du Centre des études des tour-opérateurs français qui a pour thème «Métier et valeur ajoutée des T.-O. français et européens‑: quelles évolutions ?» a été présenté aux professionnels du tourisme en présence des structures publiques et privées et de la Fédération tunisienne de l'hôtellerie (FTH). Assembleurs de package, dotés de réseau étendu d'agences de voyage, munis d'une plateforme technologique, et d'un savoir-faire commercial, les tour-opérateurs se présentent comme un partenaire incontournable des professionnels du tourisme tunisien. Une accommodation de la distribution et une stratégie de communication conjointe sera donc indispensable pour la promotion des produits touristiques nationaux, a souligné M. Slim Tlatli. A l'échelle nationale, la stratégie de promotion du secteur touristique à l'horizon 2016 se fonde sur une étude de la situation existante et un plan d'action qui en découle. A cet effet, la mise en valeur des spécificités naturelles, culturelles et géographiques des régions permettra de diversifier les produits touristiques et de lutter ainsi contre la saisonnalité. Moteur d'interactivité, la panoplie des technologies de l'information et de la communication a donné lieu à de nouvelles issues commerciales pour les professionnels et des sources d'informations inédites pour la clientèle. Le ministre a affirmé que 70% des choix de voyages se font en ligne. En l'occurrence, des efforts en webmarketing seront nécessaires pour la promotion du secteur. Des réservations, des paiements en ligne sont des pratiques incontournables pour approcher un marché qui se virtualise.