Fidèle à son rôle de protectrice de ses citoyens contre les maladies particulièrement contagieuses, la Tunisie ne manque jamais de mener des campagnes de sensibilisation. C'est ainsi qu'elle a participé récemment, à sa manière, à la Journée mondiale de la lutte contre les hépatites virales. A Bizerte, une tente a été érigée à cet effet devant la municipalité afin d'informer les passants contre les dangers des hépatites B et C essentiellement, selon Mme Ichraf Ben Chaâbane, laborantine. Qu'est-ce que l'hépatite virale ? Elle est une inflammation du tissu hépatique (foie) secondaire à une infection pas les virus A, B, C, D, E. Les trois premières sont les plus fréquents, nous dit-on, à cette occasion. On estime qu'une personne sur douze est atteinte d'une hépatite dans le monde et toutes ne sont pas diagnostiquées. En Tunisie, la prévalence de l'hépatite C est de 1,6% et celle de l'hépatite B de 5% environ. Les indices de ces maladies sont généralement «discrets» jusqu'à la manifestation du mal au grand jour. La meilleure façon pour parer à une éventualité est donc d'effectuer un dépistage auprès d'un laboratoire d'analyses médicales. Au cas où la maladie se déclarent, par malheur, des hépatologues (gastro-entérologue infectiologues) se chargent des soins. La Société tunisienne de gastro-entérologie (Stge), l'Association tunisienne du don du sang et l'Association tunisienne pour le foie qui ont organisé, à Bizerte, cette «manifestation», mettent en garde les citoyens contre des rapports sexuels non protégés, le partage de seringues, d'aiguilles et autres matériels d'injection, un contact avec du sang d'une personne infectée, un traitement médical ou dentaire avec des équipements non ou insuffisamment stérilisés ou encore le partage des objets de toillette (rasoir, brosse à dents, coupe-ongles…) avec une personne infectée. Rien ne vaut la prévention ! Contre l'hépatite B, on peut également se faire vacciner.