Après quatre ans d'absence, le groupe a, enfin, décidé de faire son come-back et ce n'était pas sans compter sur la présence de ses amateurs, le soutien de l'association Open art Tunisia et ses partenaires de Kif Kif international qui ont su concocter son retour sur scène, vendredi dernier, dans le cadre du «Vertige graffik». Il y a quatre ans de cela, le groupe roots «Gultrah sound system» faisait ravage sur la scène alternative tunisienne. Les plus avertis avaient alors pour habitude de se réunir autour du chanteur Halim Yousfi et de ses compagnons, qui savaient comment raconter les maux et autres joies d'une jeunesse en quête de bonnes vibrations. Le jeune groupe faisait avec les moyens du bord, mais arrivait quand même à drainer un large public amateur de reggae et de rythmes nord-africains. Après quatre ans d'absence, le groupe a, enfin, décidé de faire son come-back et ce n'était pas sans compter sur la présence de ses amateurs, le soutien de l'association Open art Tunisia et ses partenaires de Kif Kif international qui ont su concocter son retour sur scène, vendredi dernier, dans le cadre du «Vertige graffik». Le vertige était en plus sonore, cette fois, avec une scène installée aux abords de la gare du TGM (au bout de l'avenue Bourguiba), les mêmes lieux qui ont vibré, du 11 au 15 décembre 2012, aux couleurs des graffeurs SK One, Va Jo, Kim MKT, Milow, Ness, Pest, Dume et Stezo. Une scène installée devant l'immeuble désaffecté de la Société d'acconage et de manutention (Stam) par les musiciens du groupe, eux-mêmes aidés par leurs amis, membres des deux associations, et l'on est prêts pour le bal sonore. A 15h00, la place ne tarde pas à être envahie par le public de «Gultrah», dont la présence a donné un énième battement de vie à ces lieux, ranimés déjà par les performances graphiques et visuelles des artistes. Talent et générosité Une belle distribution que celle proposée par le groupe, avec deux guitaristes, Mourad Mejoul et Chiheb Ben Lakhel, deux percussionnistes, Malek Ben Halim (alias Paco) et Amine Nouri, Kaïs El Fani à la basse, Wissam Ziedi au violon et Tarek Maâroufi à la batterie. A l'occasion de ce concert, «Gultrah» s'est élargi pour accueilli Pazaman et Tiga Black'na, les deux chanteurs du groupe Old 9 School, ainsi que Katybon. Le chanteur Halim Yousfi, muni de sa guitare, ne tarde pas à rejoindre ses amis sur scène et c'est l'euphorie avec un de leurs vieux morceaux Goulouli qui a vite fait de déchaîner les cœurs des plus nostalgiques. Le répertoire, composé essentiellement de morceaux inédits, tels que Bled Ekher Ezzman, Chkoun ken ygoul, Ala el hit, System Felit, une chanson de Tiga Back na, Miziria, ya bnadem et d'autres encore, a donné lieu à de grandes performances musicales offertes par Halim, Pazaman et Tiga Black'na qui étaient soutenus par un excellent orchestre. Certes, de petits problèmes sonores n'ont pas tardé surgir ici et là, des problèmes ressentis surtout par les musiciens qui ont préparé ce concert pendant près de deux mois, mais qu'ils ont essayé, tant bien que mal, de dépasser pour illuminer la place publique de leurs bonnes vibrations. La scène a été ensuite investie par les artistes Boomj, Hayej, Shenz, Mogli et DJ Nire qui, en plus de mixes sonores, ont proposé des projections vidéo sur la façade de l'immeuble de la Stam. De telles performances, on en redemande!