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L'Aqmi est dans le coup
Evénements de Jendouba et Kasserine
Publié dans La Presse de Tunisie le 22 - 12 - 2012

Arrestation de 16 éléments appartenant aux groupes armés
Les recherches se poursuivent toujours pour arrêter les éléments retranchés dans les montagnes de Aïn Drahem et de Kasserine
Rien n'indique pour le moment qu'Abou Iyadh a des relations avec la Brigade Okba Ibnou Nafaâ
Les armes saisies proviennent d'Algérie et de Libye
La Brigade Okba Ibnou Nafaâ constitue le prolongement de ce qui est survenu à Errouhia et à Bir Ali Ben Khélifa
La situation sécuritaire générale demeure sous contrôle
«Les forces de sécurité sont parvenues jusqu'à hier (vendredi 21 décembre ) à arrêter 16 membres appartenant aux deux groupes armés opérant depuis le 6 décembre à Jendouba et à Kasserine. Les recherches se poursuivent toujours en vue de mettre la main sur 18 autres éléments supposés faire partie des deux groupes, selon les forces de sécurité.
Les éléments arrêtés appartiennent à l'Aqmi (Al Qaïda au Maghreb). Le premier groupe localisé le 6 décembre à Jendouba, plus particulièrement dans les montagnes de Aïn Drahem, est spécialisé dans la facilitation du passage des éléments terroristes provenant de Libye vers l'Algérie.
Quant au deuxième groupe autobaptisé ‘‘Brigade d'Okba Ibnou Nafaâ'' dont 8 éléments ont été arrêtés, il est en cours de constitution. Il est commandé par trois Algériens et financé par l'Aqmi basée en Algérie et en Libye.
Pour le moment, les investigations montrent que les deux groupes armés à Jendouba et Kasserine constituent le prolongement des événements survenus à Errouhia en mai 2011 et à Bir Ali Ben Khelifa en février 2012. Nous avons saisi jusqu'ici des produits explosifs (TNT), des quantités de munitions, un revolver, des cartes militaires, des tenues militaires, des armes blanches et des documents divers».
Voilà les principales informations révélées, hier, par Ali Laârayedh, ministre de l'Intérieur, lors d'une conférence de presse au cours de laquelle il a apporté les éclaircissements dont son département dispose jusqu'ici sur les actions menées par les deux groupes armés sévissant depuis le début du mois à Jendouba et Kasserine, «recherches et investigations se poursuivant toujours puisque les deux réseaux n'ont pas été démantelés totalement, dans la mesure où les forces de sécurité sont encore à la recherche des fuyards se cachant dans les montagnes de Aïn Drahem et de Chaâmbi à Kasserine».
Entre le 6 et le 10 décembre
Revenant au déclenchement des événements, il a précisé que «l'affaire du groupe armé localisé à Jendouba a démarré le 6 décembre avec la découverte d'un groupe d'éléments de tendance religieuse dure impliqués dans la facilitation du passage, via les frontières tuniso-algériennes, d'individus terroristes provenant de Libye et cherchant à gagner l'Algérie. Certains parmi les membres de ce groupe ont été arrêtés, alors que d'autres sont toujours en fuite.
Quant à la deuxième affaire dite celle de Kasserine, elle concerne un groupe terroriste en cours de constitution, dénommé “Brigade Okba Ibnou Nafaâ". Ce groupe opère dans les montagnes de Kasserine et la plupart de ses éléments proviennent des régions frontalières.
Trois éléments algériens dirigent ce groupe et entretiennent des relations avec Abdelmossab Abdelwadoud, émir d'Aqmi.
Cette brigade, dont certains membres se cachent toujours dans la montagne de Chaâmbi à Kasserine, a pour objectif de polariser les jeunes de tendance dure et de les envoyer aux camps d'entraînement, sous la coupe d'Aqmi, en Algérie et en Libye.
Quant au camp découvert dans les montagnes de Kasserine, il est consacré au recyclage, à la formation doctrinale et aux entraînements théoriques et appliqués comme le maniement des armes ou les moyens d'échapper aux poursuites».
Le ministre de l'Intérieur ajoute : «La brigade Okba Ibnou Nafaâ a pour objectif la création d'un camp d'entraînement sur les frontières avec l'Algérie et l'implantation d'une section d'Aqmi en Tunisie en vue de mener des opérations de sabotage, sous le prétexte de réactiver le jihad et d'imposer la charia comme ils la comprennent. Nous avons de fortes présomptions que le groupe d'Aïn Drahem est lié à celui de Kasserine.
Pour le moment, nous ne disposons pas de preuves sur l'existence d'autres groupes armés dans d'autres régions du pays mais nous ne pouvons affirmer qu'il n'en existe pas.
Pour ce qui est des armes, nous sommes certains qu'ils disposent de kalachnikovs. Toutefois, nous ignorons le nombre d'armes qu'ils détiennent. Les armes proviennent, selon les premiers éléments de l'enquête, de la Libye et de l'Algérie, plus particulièrement du territoire libyen.
Volet financement, nous n'avons pas encore de preuves solides. Les indicateurs montrent, cependant, que le financement est assuré par l'Aqmi implantée sur les territoires libyen et algérien».
En relation avec l'affaire de Soliman
Et Ali Laârayedh d'apporter de nouvelles précisions : «Parmi les éléments arrêtés, certains ont déjà été jugés dans l'affaire de Soliman en 2007. Un élément du nom de Rtibi est le frère tué lors des événements survenus à Bir Ali Ben Khélifa. Nous avons aussi des présomptions selon lesquelles les armes saisies à Bir Ali Ben Khélifa étaient destinées au camp d'entraînement qui devait être créé à Kasserine».
Pourquoi Saber Bennani a-t-il été tué alors que Hamza Saïhi a été blessé à Kasserine par les forces de l'ordre ?
Le ministre de l'Intérieur donne la version suivante : «Bien que sommé par les forces de l'ordre de s'arrêter alors qu'il transportait une valise, Sabeur Bennani, qui se trouvait dans la région où se cachaient les éléments du groupe armé, selon des informations parvenues à la police, n'a pas obtempéré et les forces de sécurité se sont trouvées dans l'obligation de lui tirer dessus. Selon des membres de sa famille, il ne jouissait pas totalement de ses facultés mentales. Quant à Hamza Saïhi, blessé le 15 décembre, il se trouvait en compagnie de trois autres personnes dans la région de Misnassia portant des tenues militaires qu'ils se sont procurées au souk de la friperie. Sommés par la police de s'arrêter, trois ont suivi les ordres. Seulement, Hamza Saihi, qui se savait recherché par la police, a préféré s'enfuir et c'est la raison pour laquelle il a été blessé».
«Nous maîtrisons la situation sécuritaire»
Y a-t-il des cellules dormantes d'Al Qaïda en Tunisie ? Les éléments arrêtés ont-ils des rapports avec les organisations jihadistes, à l'instar du groupe «Ansar Al Charia»? Les deux groupes avaient-ils l'intention de faire exploser des institutions en Tunisie? Où en est la coopération avec les services de sécurité algériens et libyens ? Peut-on dire que la situation sécuritaire générale est sous la maîtrise totale des forces de l'ordre ?
Autant d'interrogations soulevées par les journalistes et auxquelles Ali Laârayedh a répondu avec clarté et concision, soulignant notamment : «Les éléments arrêtés jusqu'ici sont connus pour leurs activités parmi le groupe Ansar Al Charia.Ils assistent régulièrement à ses manifestations et participent aux camps de formation qu'il organise. Seulement, nous n'avons pas découvert de relation organisationnelle entre la Brigade Okba Ibnou Nafaâ et Ansar Al Charia. Pour ce qui est des cellules dormantes, nous n'avons pour le moment aucune preuve sur leur existence mais nous ne pouvons affirmer qu'il n'en existe pas. Bien que la Tunisie ne soit pas à l'abri, comme n'importe quel autre pays, d'événements à caractère terroriste pouvant survenir à tout moment, nous sommes en mesure d'affirmer que la situation sécuritaire générale est sous contrôle. D'autre part, nous entretenons d'excellents rapports de coopération et d'échanges avec les services de sécurité libyens et algériens. Les éléments arrêtés appartenant aussi bien au groupe de Jendouba qu'à celui de Kasserine ont été déférés à la justice et les recherches se poursuivent jusqu'à aujourd'hui (vendredi 21 décembre) en vue de mettre la main sur ceux qui sont retranchés dans les montagnes d'Aïn Draham et de Kasserine. D'ailleurs, les forces de sécurité ont arrêté aujourd'hui (vendredi) un élément appartenant au groupe de Jendouba. Avaient-ils l'intention de faire exploser des institutions? La réponse est oui, ils projetaient de le faire et des institutions sécuritaires étaient ciblées. Quant à Abou Iyadh, rien n'indique pour le moment qu'il est impliqué dans les deux affaires. Toutefois, nous avons réussi à identifier les principaux éléments dirigeants de ces deux groupes, qu'ils soient tunisiens, algériens ou libyens».
Ali Laârayedh a tenu à souligner, en conclusion, que «les groupes armés se disant jihadistes ne passeront pas en Tunisie, le peuple tunisien, qui a déjà fait ses choix pour un Etat civil et démocratique, demeure aux aguets pour faire face énergiquement à tous ceux qui prônent la violence ou l'extrémisme. En Tunisie, nous sommes tous musulmans et notre société n'est pas une société de prédication ni une société de jihad comme le prétendent certains esprits».


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