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Tunisie Le danger jihadiste, un fléau à éradiquer avant qu'il ne soit trop tard
Publié dans Business News le 24 - 06 - 2012

Les incidents armés survenus ces derniers jours à l'extrême-sud du pays auraient pu passer inaperçus s'ils n'avaient pas constitué un élément de plus dans une série à répétition en rapport avec les infiltrations d'armes venant de Libye et, surtout, le désir déclaré d'Al Qaïda du Maghreb islamique d'implanter une base avancée sur le triangle des frontières tuniso-algéro-libyennes.
De multiples signaux appellent à la vigilance et à la prévoyance.
Pour la quatrième fois en une année, plus exactement depuis le 19 mai 2011, des incidents armés se produisent en Tunisie. Et toutes les fois, c'est Al Qaïda au Maghreb islamique qui est impliquée. Il y a donc une raison suffisante pour prendre au sérieux la question. Commençons par relater les faits.
D'abord, le 19 mai 2011, ce fut l'incursion de sept voitures avec des personnes armées à bord qui ont franchi les frontières du côté de l'Algérie, dans la région de Bir Znigra et qui se sont attaquées aux éléments de l'armée nationale. Les rapports du ministère de la Défense ont fait état de voitures en débris et d'un corps laissé sur les lieux, sans aucun élément ultérieur sur son identité.
Ensuite, viennent les incidents de Rouhia en septembre 2011, qui avait entrainé deux martyrs parmi l'armée tunisienne : le colonel Tahar Ayari et le caporal Walid Hajji et dont les auteurs viennent d'être condamnés par le tribunal militaire de Tunis dans le cadre du premier procès intenté en Tunisie contre le réseau d'Al Qaïda au Maghreb islamique.
Les incidents de Bir Ali Ben Khelifa ont constitué le troisième élément apparent de cette série. Plusieurs arrestations ont été opérées en rapport avec ce groupe dont l'identité n'a pas été encore officiellement divulguée malgré l'affirmation, à plusieurs reprises par des sources du ministère de l'Intérieur, de connivence des personnes arrêtées avec la mouvance jihadiste.
Les incidents du mercredi 20 juin constituent les derniers en date de cette série. Il s'agit de la destruction par un avion militaire tunisien de trois véhicules au Sahara dans la région de Stah El Hsan (100 km au nord du village de Borj El Kadhra). Les troupes tunisiennes ont retrouvé au sol du matériel de communication Motorola, des armes et, même, des livres d'apprentissage des fondements de la religion islamique en langue française, ce qui traduirait la dimension internationaliste des membres de ce groupe et conduirait systématiquement au même réseau d'Al Qaïda au Maghreb islamique ‘AQMI'.
Il faut toutefois souligner que les autorités tunisiennes sont conscientes des dangers récurrents occasionnés par cette présence des cellules de l'AQMI à l'extrême-sud du pays, au niveau de nos frontières avec la Libye et l'Algérie. Pour preuve la demande formulée aux Etats-Unis par le ministre de la Défense Abdelkrim Zbidi, qui a fait part, mardi 19 juin 2012, à l'ambassadeur des Etats-Unis Gordon Gray «des besoins de l'armée tunisienne en aide logistique».
L'armée a besoin d'une aide logistique «pour renforcer son potentiel opérationnel et son aptitude à accomplir sa mission initiale dans le but de garantir la stabilité des zones frontalières», a dit M. Zbidi.
On se rappelle par ailleurs, que les informations sur l'incursion à partir des frontières algériennes de septembre 2011 ont été fournies aux autorités tunisiennes par des services de renseignements étrangers. Aucune indication n'a été encore fournie concernant l'origine de la découverte du dernier camp d'entraînement à l'extrême sud du pays.
Par ailleurs, le besoin de renforcer la sécurité des frontières se fait davantage ressentir d'autant plus que la Tunisie révolutionnaire est devenue un point d'attraction de tous les jihadistes dans la mesure que les autorités locales sont tolérantes par rapport aux activités de ces groupes. Même si le pouvoir en place se justifie par le fait qu'on ne saurait condamner quelqu'un pour ses idées, ces jihadistes ne sont pas limités à la réflexion et ont été derrière tous les incidents armés depuis la révolution (Rouhia, Bir Ali, etc.). Ils ont été aussi à l'origine de la majorité des incidents violents.
Il est également utile de rappeler aux gouvernants que cette logique de ‘liberté de la réflexion' s'accompagne dans les grandes démocraties qui la pratiquent par des ‘observations méticuleuses' des activités de ces ‘groupes à risques' pour éviter les ‘dérapages potentiels'.
Les grandes démocraties considèrent que ces groupes, d'extrême-gauche ou d'extrême-droite, ultra-révolutionnaires, fascistes ou jihadistes, sont ‘un danger potentiel pour la démocratie' et qu'il faut les avoir à l'œil pour éviter leurs nuisances.
Par ailleurs, les positions conciliantes par rapport aux salafistes ne servent pas l'intérêt de la Tunisie, notamment concernant l'image de ‘pays ouvert et tolérant' que l'on veut véhiculer à l'étranger. Il suffit de se référer à cet effet à l'article récemment publié par le journal britannique «Financial Times» en date du 19 juin 2012, qui constate qu'Ennahdha, ‘à force de vouloir calmer et maîtriser les salafistes, court le risque de paraître faible ou opportuniste'.
Le même article ajoute que ‘le gouvernement saurait mieux servir ses intérêts ainsi que ceux du pays, en sévissant contre tout salafiste qui enfreint la loi et en ouvrant des enquêtes concernant les sources de financement de ces réseaux' et considère que ‘c'est le moment pour la classe politique de l'après-révolution tunisienne d'imposer son autorité'.
Il s'agit donc de réagir avant qu'il ne soit trop tard. Il s'agit de prévenir tant que le fléau n'a pas encore gangréné le territoire. Et même si certains des membres de ces groupuscules sont tunisiens, leurs agissements constituent un danger pour le pays et il est impératif de sévir contre eux en tant qu'ennemis.
Il y va de l'avenir de la Tunisie et de celui de ses enfants.


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