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La guerre des tirelires aura-t-elle lieu ?
Affaire du blocage par l'ANC du budget de la présidence de la République
Publié dans La Presse de Tunisie le 27 - 12 - 2012

Augmentation du budget de la présidence de la République pour des raisons de revalorisation salariale concernant 3.500 employés, entre administratifs et sécurité
Afin d'éviter une crise politique entre les pouvoirs, une solution semble se profiler à l'horizon concernant l'adoption du budget de la présidence de la République par l'Assemblée nationale constituante (ANC). Les députés examineront et voteront de nouveau le budget de la présidence demain, vendredi, après la fin de l'examen et du vote de la loi de finances. Car, selon Samir Ben Amor, conseiller à la Présidence, «c'est le vide juridique dans la petite Constitution qui a empêché la Présidence de la République d'être présente à l'ANC à l'instar du gouvernement, au moment de l'examen et du vote de son budget. Cela afin d'expliquer les raisons de cette augmentation de l'ordre de 8 millions de dinars, soit 10,3%».
Rappelons que lundi dernier, les députés ont refusé d'adopter le budget de la Présidence qui passe de 71 à 79 millions de dinars environ.
Certains députés dans les rangs de l'opposition évoquent ce refus pour des raisons «d'austérité», vu la situation économique et sociale du pays. D'autres parlent de «lutte politique entre Ennahdha et le président Marzouki», expliquant «ce refus comme une sorte de message». Mieux, des députés de l'opposition et même de la Troïka — le CPR non compris — craignent que cette augmentation ne serve à «une campagne électorale précoce au profit du président de la République provisoire».
Fadhel Moussa, constituant d'El Kotla El Democratiya, estime que «la Troïka finira par trouver une solution à ce problème car elle n'a pas intérêt à susciter une crise institutionnelle, au moment où elle est à la recherche d'un consensus intra et extra-muros». Et d'ajouter : «Le ministre des Finances viendra probablement présenter avec plus de détails le budget de la présidence de la République. Mais finiront-ils par maintenir cette enveloppe ou la revoir à la baisse ?».
Samir Ben Amor nous explique que «l'augmentation du budget de la présidence est due à l'augmentation des salaires dont bénéficieront 3.500 salariés, soit cinq millions de dinars, les trois millions de dinars restants allant à l'amélioration du matériel de sécurité.
Je suis optimiste, car nombre de députés qui ont refusé de voter le budget ont, après les explications qui leur ont été fournies par le «daffeur» de la présidence de la République, manifesté leur intention de le voter».
Pour avoir une idée plus précise sur ce que pensent les acteurs politiques de cette «crise», nous avons donné la parole à Samir Taïeb, constituant d'El Massar, Hamma Hammami, porte-parole du Front populaire, et Hédi Ben Abbès, porte-parole du CPR.
Samir Taïeb, constituant d'El Massar Trouver le plus tôt possible une solution à ce blocage»
«D'abord, nous trouvons anormal le montant du budget de la Présidence et surtout cette augmentation de 8 milliards qui nous renvoie au temps de Ben Ali. Cela surtout pour un président sans prérogatives.
Il est vrai que cette augmentation est exagérée, d'autant que le président de la République a déclaré qu'il se contentera d'un salaire de 3.000 dinars par mois, alors qu'actuellement, il touche dix fois plus.
En ce qui nous concerne, il est normal qu'en tant qu'opposants nous votions contre ce budget. Mais ce qui est anormal, c'est que les députés d'Ennahdha le refusent également, d'autant que le président de la République a été choisi par leur parti.
Donc, et je l'ai déjà dit sur les colonnes de La Presse, la Troïka est finie, elle n'a plus de projet politique, c'est chacun pour soi désormais. Ennahdha reproche au président Marzouki d'avoir augmenté le budget de la présidence dans le but d'une campagne électorale précoce. C'est pourquoi ce parti a donné des consignes de vote contre ce budget.
Mais depuis deux jours, les représentants d'Ennahdha et du CPR se réunissent pour trouver un accord, soit pour diminuer l'enveloppe de la présidence soit pour l'augmenter. Et le plus tôt sera le mieux».
Hamma Hammami, porte-parole du Front populaire : Il faut réviser et discuter les budgets des trois présidences»
«Normalement, le blocage aurait dû avoir lieu pour les trois présidences de la République, du gouvernement et de l'Assemblée constituante. Car ces institutions doivent donner l'exemple : il n'est pas normal, par exemple, que les salaires des constituants soient deux fois ou plus supérieurs à ceux du temps de Ben Ali. Cela veut dire que la mentalité du pouvoir n'a pas changé. Ceux qui sont au pouvoir se considèrent au-dessus du peuple et non pas à son service. Pis, ils pensent que c'est le peuple qui doit les servir.
Logiquement et vu la situation du pays et a fortiori après la révolution, les salaires de ceux qui sont au pouvoir, qu'ils soient ministres, constituants ou présidents, ne doivent pas dépasser plus de trois fois un salaire moyen.
Je pense que le refus du budget de la présidence de la République par l'ANC reflète une lutte électorale pour certains. Pour d'autres, ce refus est dû à une question de principe, le budget n'ayant pas été discuté.
Pour dépasser cette crise, il faudrait réviser et discuter non pas seulement le budget de la Présidence, mais ceux de l'ANC et du gouvernement, en prenant en compte la situation du pays et du peuple tunisien qui souffre du chômage, de la paupérisation et de la misère».
Hédi Ben Abbès, porte-parole u CPR Ce blocage une dimension politique»
«Je crois que le manque d'explication et le vide juridique au niveau de la petite Constitution ont fait qu'on se trouve dans une situation de blocage qui a une dimension politique. Je crois savoir qu'un début de solution est en train d'être élaboré, surtout qu'après une baisse significative du budget de la Présidence en 2011 et 2012, l'augmentation du budget pour 2013 se justifie amplement en raison de l'augmentation salariale à hauteur de 70 D par mois de 3.500 salariés : 500 administratifs et 3.000 employés de la sécurité qui n'assurent pas uniquement la sécurité du président, mais de toutes les personnalités tunisiennes et celles étrangères invitées par la Tunisie. S'ajoute à cela l'Etat déplorable du matériel de sécurité qui doit être renouvelé.
J'ai donc bon espoir que la crise va être résorbée ce vendredi lors de la présentation du nouveau du budget de la Présidence devant l'ANC».


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