Le directeur du cabinet présidentiel Imed Daïmi a affirmé, hier, que le projet de budget de la Présidence de la République rejeté lundi par l'Assemblée nationale constituante (ANC) peut être activé par un décret républicain afin d'éviter un éventuel retard en matière d'adoption du budget de l'Etat pour l'exercice 2013. M. Daïmi a estimé, dans ce même cadre, que le rejet du projet du budget de la présidence 2013 laisse" échapper des relents politiques liés aux divergences sur la nature du prochain régime qui sera inscrit dans la future Constitution". Le directeur du cabinet présidentiel a également fait savoir que l'augmentation du montant du budget de la Présidence de la République est liée à l'augmentation des salaires accordée au personnel du secteur public. De son côté, le secrétaire d'Etat aux finances Slim Besbès a estimé que l'augmentation du budget de la présidence de la République "n'est pas considérable comme l'ont affirmé certains députés", notant que "l'augmentation il sera consacrée aux dépenses salariales et au financement des acquisitions nécessaires pour le renforcement de la sécurité». M. Besbès a aussi déclaré que la commission des finances au sein de l'ANC a jugé nécessaire de réduire le volume du budget présidentiel et de transférer le montant ainsi dégagé vers les dépenses imprévues afin de préserver les équilibres du budget. Le député Mongi Rahoui ,membre de la commission des finances à l'ANC, a noté, hier, que le rejet du projet du budget de la présidence de la République pourrait retarder l'adoption du budget de l'Etat pour l'année 2013. L'ANC a rejeté lundi le projet du budget de la présidence de la République qui était fixé à 79 millions de dinars pour 2013.Le projet a été rejeté à la suite d'un vote de 69 voix pour, 44 contre et 22 abstentions parmi 135 députés présents à la séance plénière, le vote favorable représentant moins des deux tiers nécessaires à son adoption. Les votants contre le projet du budget en hausse de 7,3% par rapport à l'année 2012, ont argué d'une conjoncture exigeant, selon eux, "une politique d'austérité au niveau des dépenses de gestion". L'ANC a, cependant, approuvé le budget de la présidence du gouvernement qui est passé de 126,5 millions à 138 millions de dinars. Ils ont aussi approuvé le budget de l'ANC fixé à 25,5 millions de dinars contre 22,2 millions de dinars en 2012, soit une augmentation de 12,8%.
Le CPR, menace, encore une fois, de se retirer de la coalition gouvernementale! Le ministre de la femme et dirigeante du Congrès pour la République (CPR) , Sihem Badi, a indiqué hier sur les ondes de mosaïque FM que son parti "se retirera de la coalition gouvernementale si ses alliés n'acceptent pas de remplacer certains ministres qui échoué dans leurs missions". Selon elle, le CPR exige aussi l'éviction des membres du Rassemblement Constiutionnel Démocratique (RCD) du gouvernement. Le CPR avait menacé le 10 décembre, de se retirer du gouvernement si l'on ne prend pas en compte ses propositions et de celles de son président d'honneur, Moncef Marzouki, relatives à la formation d'un gouvernement restreint. Formation politique de centre-gauche fondée par l'actuel Président de la République Moncef Marzouki en 2001, le CPR avait déjà menacé lors de la dernière réunion de son conseil national tenue début novembre dernier de claquer la porte de la troïka. Le parti de centre-gauche avait, alors, conditionné son maintien au sein de la coalition gouvernementale par un remaniement ministériel de nature à doter l'action du gouvernement de plus d'efficience Fin novembre, Moncef Marzouki avait aussi estimé que l'intérêt de la Tunisie nécessite aujourd'hui un gouvernement restreint et efficace regroupant les compétences. Le CPR demanderait , selon des sources proches du comité de coordination de la troïka, des changements au niveau de deux ministères de souveraineté, en l'occurrence la Justice et les Affaires étrangères.
Le Front Populaire écarte toute possibilité d'alliance avec Nidaâ Tounes Le porte-parole officiel du Front populaire, Hamma Hammami, a annoncé , hier, qu'une alliance électorale entre le Front populaire et le parti Nidaâ Tounes n'est pas envisagée. "Nous écartons toute possibilité d'alliance avec Nidaâ Tounes. Le Front populaire a choisi de faire cavalier seul aux prochaines élections", a-t-il déclaré sur les ondes de la radio privée Mosaïque FM. M. Hammami a aussi jugé qu'"il est encore tôt de parler d'une coalition entre le Parti Républicain et le Front populaire", qui compte une douzaine de partis de gauche. Il a , toutefois, noté que le Front populaire pourrait coordonner avec d'autres partis, dont le Parti Républicain, sur certains dossiers se rapportant à la gestion de la période transitoire. Le Front de gauche définit Nidaâ Tounes comme "un parti qui compte des résidus de l'ancien régime" et qui "a des orientations économiques libérales".
Les magistrats administratifs se penchent sur les procédures du contentieux électoral L'Union des magistrats administratifs (UMA) organise, demain,en collaboration avec l'équipe d'assistance électorale de l'Union européenne, une journée d'étude sur le thème: «Quelle architecture et quelles procédures pour le contentieux électoral de demain?». Cette rencontre devrait formuler, à la lumière de l'expérience récemment acquise, des recommandations concernant l'architecture générale et les procédures relatives au contentieux électoral, en vue de contribuer à l'amélioration du cadre juridique qui sera élaboré pour les prochaines échéances électorales. Elle débattra plus particulièrement de la répartition des compétences entres les différentes juridictions et degrés juridictionnels ainsi que des procédures et conditions de recevabilité et de traitement des recours relatifs à chaque type de litige électoral. L'objectif de la journée d'étude est , en définitive, de diagnostiquer les défaillances enregistrées dans la législation, qui a servi pour l'organisation des élections du 23 octobre 2011, et de formuler des recommandations qui tiennent compte des spécificités propres à chaque type de contentieux.