Le système de contrôle par satellite des activités de la pêche est considéré comme une méthode moderne et pertinente pour détecter les pêcheurs en infraction et les rappeler à l'ordre. C'est une solution également pour assurer une meilleure gestion du secteur qui est confronté à certains problèmes relatifs à l'organisation. D'ailleurs, plusieurs pays — et notamment ceux de l'Union européenne — ont généralisé l'utilisation du système satellitaire de contrôle des activités de la pêche en promulguant des législations appropriées. La commission internationale de préservation du thon a, de son côté, recommandé depuis 2008 d'équiper les embarcations de pêche du thon d'un système facilitant le contrôle par les satellites. Dans le même sens, le comité général de la pêche en Méditerranée a exigé l'adoption du système en question pour les embarcations dont la longueur est de plus de 15 mètres et qui font partie des pays de la Méditerranée membres au dit comité, et ce, avant la fin du mois de décembre 2012. Préserver les richesses halieutiques La Tunisie a décidé de réagir à ce mouvement international d'autant plus qu'elle est convaincue de l'importance et des effets bénéfiques du système de contrôle par satellite. D'ailleurs, une étude avait concerné le contrôle des activités des chalutiers par satellite, et ce, dans le but d'apporter les secours, le soutien et l'accompagnement en temps opportun tout en préservant les richesses halieutiques. Une première expérience a concerné six embarcations, suivie d'une autre expérience pilote sur 32 thoniers qui ont été équipés de moyens mobiles. Des centres de contrôle sur terrain ont été aménagés à cet effet. Dotés d'applications informatiques relatives, ces centres ont pu assurer l'échange des données avec les embarcations. Les résultats encourageants de cette expérience ont permis d'élargir les champs d'activité du système de contrôle pour toucher 60 embarcations déja en 2010, ce qui a permis d'obtenir des données en temps réel au sujet des activités sur mer. Ces nouvelles techniques permettent de localiser immédiatement les embarcations. De ce fait, il est aisé de communiquer en permanence avec les armateurs appelés a rationaliser leurs activités avec le rendement souhaité sans pour autant porter atteinte aux ressources halieutiques. Même les unités de secours peuvent intervenir rapidement en vue d'aider les embarcations en détresse en cas de besoin. A la faveur des données obtenues, il est possible de vérifier si les unités de pêche respectent vraiment la réglementation en vigueur notamment et si elles ne dépassent pas leurs champs d'activité. Par ailleurs, les instituts de recherche scientifiques pourraient disposer des données sur le parc des unités de pêche en précisant le temps et l'endroit. Ils peuvent ainsi étudier le degré de gravité de ces activités sur la disponibilité des ressources halieutiques. Au cours de la prochaine période, il est attendu de généraliser l'équipement des unités de pêche concernées, des moyens techniques mobiles et faciliter leur localisation et la communication avec les centres sur terre.