• La production du poisson bleu devrait atteindre les 65 mille tonnes en 2014 contre environ 50 mille tonnes en 2009 • L'encombrement des embarcations dans certains ports de pêche sera également résolu dans le cadre d'un plan directeur de l'infrastructure de base portuaire Pour la période à venir, Les ressources halieutiques seront exploitées selon des priorités bien définies. Il s'agit, en premier lieu, de développer l'aquaculture pour augmenter la production des poissons avec l'objectif d' atteindre les 10% à l'horizon 2014 conformément au programme présidentiel d'avenir «Ensemble, relevons les défis». Les nouvelles techniques de l'élevage seront utilisées en vue d'obtenir les meilleurs résultats qualitatifs et quantitatifs tout en diversifiant la production. Les barrages et les eaux géothermiques seront exploités de façon rationnelle afin de réaliser les objectifs fixés. Au programme également, le développement de la production et du rendement des embarcations destinées à la pêche du poisson bleu. Un intérêt sera donné à la post-production pour valoriser le produit à travers la transformation. Le souci portera également sur l'amélioration de la commercialisation du poisson bleu qui sera renforcée sur le marché local. Cela est d'autant plus important que la production connaîtrait une évolution significative. Justement, selon les prévisions établies, le niveau de production des produits provenant de l'aquaculture serait, quant à lui, de 13 mille tonnes en 2014 au lieu de 4.5 mille tonnes l'année dernière. Maintenance, protection et extension Les efforts se poursuivront, par ailleurs, pour protéger et valoriser les ressources halieutiques tout en rationalisant leur exploitation, notamment à travers la consolidation des dispositions protectrices pour faire face aux risques de la pêche anarchique et au chalutage à un niveau bas de la mer. Car cette pratique, déconseillée, appauvrit la mer des ressources halieutiques et ne permet pas une régénération adéquate des poissons dans la mesure où les filets touchent le fond de la mer et prennent tout sur leur passage. Les pêcheurs seront, par contre, encouragés à pêcher en haute mer en des embarcations solides, équipées des moyens modernes. L'infrastructure de base portuaire sera, dans la foulée, renforcée afin de faciliter la tâche aux armateurs. Les prestations seront améliorées à la faveur de la réalisation et du suivi des programmes de maintenance, de protection et d'extension. L'accumulation du sable dans les ports sera traitée radicalement pour que les armateurs bénéficient d'un environnement adéquat leur permettant d'augmenter la production de 5.3% à l'horizon 2014. Le problème de l'encombrement des embarcations dans certains ports de pêche (dont la capacité d'accueil maximale a été dépassée) sera également résolu dans le cadre d'un plan directeur de l'infrastructure de base portuaire, qui a été élaboré. Les saisons de pêche seront organisées de façon optimale et feront l'objet d'un suivi minutieux en vue de protéger nos ressources halieutiques. Les investissements du secteur de la pêche ont été de l'ordre de 45.8 MD en 2009 contre 46.7 MD, une année auparavant. En fait, pour préserver nos ressources, un système de contrôle par satellites a été mis en place avec installation de parois au niveau des côtes du golfe de Gabès. L'octroi de nouvelles autorisations a été également suspendu pour les zones qui connaissent une exploitation intensive des ressources à savoir les zones du Centre et du Sud. Il a été décidé d'instaurer, par ailleurs, le repos biologique estival dans le golfe de Gabès et de le proroger trois mois dans les zones menacées. Un fonds a été institué pour financer le repos biologique. Des campagnes de sensibilisation ont été organisées au profit des pêcheurs et des armateurs pour les informer des méfaits de la pêche anarchique. Une stratégie nationale de protection et de repeuplement des zones menacées a même été élaborée. Une étude globale prospective a été également réalisée en vue de développer le secteur et poursuivre l'exécution de la stratégie présidentielle relative à la promotion de la production du poisson bleu. L'autre stratégie nationale concerne le développement de la production de l'aquaculture. Elle s'articule sur l'innovation, la modernisation des techniques de travail en optant pour les cages flottantes en milieu marin tout en intensifiant l'élevage dans les structures hydrauliques à l'intérieur du pays. Les projets de l'aquaculture bénéficient des avantages du Code des investissements et les équipements sont exonérés des droits douaniers et de la taxe sur la valeur ajoutée. Le secteur dispose désormais de son centre technique situé à Boumhel.