La pomme de terre est un légume des mieux lotis sur les étals de nos marchands de fruits et légumes. Actuellement, ce qu'on nous offre en frais, c'est le produit de l'arrière-saison. Considérée en milieu agricole comme une culture stratégique, puisqu'elle répond aux besoins du marché pendant quatre mois sensibles (de novembre à fin février - début mars), la pomme de terre est depuis quelques semaines en train de battre son plein. Comment se comporte ce produit agricole cette année, surtout avec la hausse des prix que l'on sait? Les meilleurs indicateurs en sont relevés au Cap Bon, principale zone de production dans le pays, puisqu'elle compte à elle seule environ 50% des emblavures à l'échelle nationale. Cette année, cette culture a couvert environ 2.750 ha, contre 2.800 au titre de la saison précédente (2011/2012). Ce qui représente un léger fléchissement de 1,7%. Cela est dû essentiellement aux facteurs climatiques défavorables au moment des semences, plutôt précoces (à partir du début août) : les fortes chaleurs enregistrées vers cette période, la sécheresse par voie de conséquence, le manque des réserves en eau (au niveau de la nappe phréatique et du barrage de Chiba), sa coïncidence avec la plantation des fraises et des légumineuses hivernales et d'arrière-saison. Toutefois, eu égard au bon suivi des plantations, surtout sur le plan sanitaire, les prévisions tablent sur une production estimée à 38.000 tonnes, contre 36.000 la saison dernière, soit un écart positif de +5%. Pour ce qui est de l'avancement de la saison, l'arrachage a couvert jusque-là environ 1.800ha, avec une productivité allant de 10 à 18 tonnes par ha, ce qui a permis d'atteindre au total environ 25.000 tonnes. Côté prix de base, cela va de 550 à 600 dinars la tonne à la ferme... pour tourner autour de 850 millimes le kg, quand il est vendu au consommateur. Les intermédiaires en savent davantage.