Qu'elle soit d'arrière-saison, de saison, de primeur ou d'extra-primeur, la pomme de terre est dans notre pays une denrée stratégique de premier plan. Et sa culture a connu depuis longtemps un grand succès. Dans le Kairouanais, par exemple, elle est appréciée par les fellahs qui trouvent en ce légume des revenus acceptables et à court terme (environ 3 mois après l'avoir cultivée). En ce qui concerne la culture de la pomme de terre d'arrière-saison, 700 ha ont été plantés en tout et l'arrachage a commencé le 15 novembre dernier, c'est ce qui permettra un retour probable à la normale dans une baisse des prix au fur et à mesure que l'on avance dans l'arrachage. D'un autre côté, l'on a prévu la plantation de 500ha de pomme de terre de saison du 15 janvier au 15 février. Et la récolte commencera en mai et se terminera à la fin du mois de juin, avec un rendement de 22 tonnes à l'hectare. Une partie de la production est utilisée comme semences pour planter en arrière-saison. Le reste est destiné, soit à l'exportation, soit à la consommation à l'état frais ou après stockage. Les fellahs utilisent des semences importées et certifiées. Les producteurs les acquièrent trois ou quatre semaines avant la plantation, afin de procéder à leur prégermination. Les variétés les plus utilisées sont celles de Safrane, Spunta, Atlas, Mondial, Nicola et Fabula. Néanmoins, seule la variété Nicola est exportée car elle est appréciée par les consommateurs étrangers qui aiment sa belle présentation, son goût spécifique, sa qualité culinaire et sa petite taille arrondie.