En cette période post-révolution, les suicides ont beaucoup augmenté, surtout parmi les jeunes qui ont de plus en plus les nerfs à fleur de peau à cause du chômage, des querelles idéologiques des uns et des autres, du dilettantisme et de la décomposition de la vie socioéconomique. A Kairouan, par exemple, le fait de s'immoler par le feu devient un événement fréquent. C'est ainsi qu'une jeune étudiante à l'école des infirmières, âgée de 22 ans, originaire de la localité de Rakkada, s'est immolée par le feu, jeudi 10 janvier, après une violente dispute avec son fiancé. Transportée d'urgence à l'unité chirurgicale des Aghlabides où on essaye, au service de réanimation, de lui prodiguer tous les soins, Monia Zarrougi est entre la vie et la mort, sachant que cette institution ne dispose pas d'un service pour les grands brûlés. Toute sa famille et ses amies n'arrivent pas à comprendre ce geste de désespoir et sont sous le choc, surtout que ses brûlures sont du 3e degré.